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 L’auberge du Fieffé Marin

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Gadadngor
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MessageSujet: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptySam 14 Aoû - 20:15


L’architecture de l’auberge est d’une facture humaine conventionnelle aux nombreux entrepôts que l’ont peut retrouver sur les quais. En fait, cette auberge était avant d’être ce qu’elle est maintenant un entrepôt servant les intérêts de l’armée de Terrebelum. Celle-ci est donc dépourvue extérieurement de frivolité et seule une enseigne, bien indiqué, invite votre œil à y porter attention. Il va sans dire que cette auberge est gigantesque, sans doute l’une des plus grandes auberges du monde d’Odimir. À l’entrée de cette Auberge, vous pouvez apercevoir deux chasseurs de primes qui ont loué leurs services à l’aubergiste présent. Ceux-ci ont bien entendu le devoir de faire régner l’ordre et la paix à l’intérieur de l’établissement tout aussi bien qu’à l’extérieur immédiat de celui-ci. Le premier chasseur de prime se prénomme Gurlak, un homme d’une forte carrure aux yeux marron et aux cheveux blonds. Il est équipé d’un arsenal très impressionnant, un Arqukel, qu’il porte sur son épaule et une puissante hache qu’il garde attachées à une ganse dans son dos. Le deuxième chasseur de prime est un elfe, portant une robe aux bordures d’or. Son nom est Veldramar, équipé d’un bâton et d’une arbalète, vous devinez aisément qu’il s’agît d’un mage!

L’intérieur de l’auberge est d’une beauté époustouflante, décoré comme s’il s’agissait d’un palace appartenant à un quelconque seigneur, vous découvrirez des broderies d’or recouvrant les nappes qui jonchent les tables de l’auberge. Les murs sont tout aussi magnifiques, d’une beauté bien à eux, ils sont recouverts de gravure représentant l’époque du chaos durant laquelle la première grande sécheresse commença. Ayant trois étages, la première se retrouve à être le vestibule suivit de la salle à manger, au fond de celle-ci se retrouve un doux foyer tandis qu’au-devant vous pouvez apercevoir le bar derrière lequel les serveuses et l’aubergiste s’affairent.

Celui-ci porte le surnom de « Hurleur » car il a tendance à hurler sauvagement après les gens qui ne lui plaisent pas du tout! Ce nain à la barbe grise a une réputation d’aventurier chevronnée et de tenancier d’une sévérité implacable. Ses talents de guerrier ne sont plus à prouver et les nombreuses expéditions qu’il a faites dans sa jeunesse le prouvent ardemment! À sa ceinture vous remarquerez un puissant marteau de guerre scintillant aux manches de celui-ci. De puissantes gemmes ornent cette arme et gare à ceux qui tenteront d’irriter le nain! Sur le deuxième étage vous trouverez les chambres conventionnelles, chacun ayant 1 lit, 1 armoire 1 bain fonctionnant à l’aide d’un système magique ainsi qu’une toilette fonctionnant sous le même principe. Des ajouts peuvent être fait au gré de vos fantaisies dans la mesure que vous possédez les pièces d’or pour les intégrer! Le troisième étage comprend des chambres royales avec un service impeccable, un coursier sera mis à votre disposition ainsi qu’un second lit!

Coût Repas :

Tout repas complet coûte 10 pièces d’or (comprends soupe, repas principal, désert, boisson et deuxième service)

Repas individuel : 5 pièces d’or

Boisson conventionnelle : 1 pièce d’Or

Vin Elfique : (extrêmement rare) 25 pièces d’Or

Bière naine : 5 Pièces d’Or

Bière conventionnelle : 2 pièces d’Or

Autre service :

Chambre conventionnelle : 30 pièces d’Or la nuit

Chambre de Luxe : 100 Pièces d’or la nuit

Couchette écurie : 1 pièce d’or la nuit.

Entretien de Monture : 10 pièces d’or la nuit (comprends brossage (si possible) nettoyage et nourriture.)

*Accompagnatrices* : 30 pièces d’Or l’heure

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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptySam 14 Aoû - 23:48

Le démon du voile, à la peau dénudée ressentait soudainement la douce fraicheur d’une brise provenant de la mer, il devina donc dès à présent qu’ils n’étaient plus très loin de leurs destinations. Leurs progressions étaient toutefois très lentes, l’elfe et la créature des ténèbres devaient éviter les nombreux cadavres jonchés sur le sol ainsi que l’odeur de chaire brûlée qui s’élevait jusqu’à leurs odorats malheureusement trop sensibles à leurs goûts. L’elfe plissa des yeux alors que des pierres tombaient du sol, partout, les bonnes gens sortaient en s’écriant que l’apocalypse recommençait telle qu’il l’était à l’époque de la première sécheresse. Les hommes tentèrent de rassurer les enfants ainsi que les femmes, les soldats tentaient de calmer la population à coup de menace et bientôt devant eux, en plein milieu des décombres, les miliciens se ruèrent vers les soldats et les assassinèrent lâchement alors qu’ils avaient le dos tourné. Dissimulés aux grées des ombres, Vahamon remarqua un étrange sourire se dessiner sur les lèvres d’Uldrick, chef incontesté de la milice et maintenant, seule autorité des décombres. Il aboya des ordres à ses hommes, leurs ordonnant d’abattre tous les soldats qui pénétrerais dans le quartier sans sont consentement. L’elfe n’avait malheureusement pas de minute à perdre, il ne pouvait aucunement déterminer ce que désirait faire Uldrick en profitant du chaos pour prendre le quartier sous son terrible joug de fer.

Vahamon entraîna la vampire d’ombre en ombre, se dissimulant à la fois des miliciens, mais aussi des nouveaux contingents de soldats qui venait de pénétrer dans les décombres. Sous leurs yeux un bras de force prenait place en ces lieux, l’armée affrontant les miliciens. L’elfe ne dissimula point sont indignation en poussant un long soupire de consternation, si la situation n’avait pas été si dramatique, il aurait profité du chaos de la même façon que le chef de la milice le faisait actuellement. Il aurait assemblé les elfes et les nains puis ils auraient contrôlé le centre névralgique de la cité, c'est-à-dire les décombres! Les décombres étaient en effet le point de jonction entre la sphère et les quais, celui qui prenait possession des décombres pouvait aisément bloquer l’arrivé des marchandises convoyées par bateaux des « colonies » dissimulés à quelques endroits dans les royaumes d’Odimir L’elfe au masque de fer, enjamba un cadavre de soldat avant de traverser une marée de sang puis il se pencha soudainement et récupéra une épée sur le sol qu’il prit fermement dans ses mains.

Ayant utilisé la magie à sa plus haute capacité pour s’échapper de la prison qui le retenait, l’elfe craignait que lors d’une attaque quelconque, son énergie magique lui fasse défaut. Ainsi donc il devrait utiliser cette épée, qui lui semblait bien lourde, contre d’éventuels adversaires. Le maître du voile ne savait sans doute pas comment l’utiliser efficacement, mais malgré tout cela valait mieux qu’être désarmé! Vahamon accéléra le pas suivit de la douce vampire, il se devait de la mettre à l'abri dans un endroit ou le soleil ne pourrais pas lui porter atteindre. Sur sa propre vie il devrait le faire, il en ressentait l’intime conviction, elle était une être formidablement constitué, aussi bien physiquement qu’en elle-même, il y résidait une puissance destructrice palpable. Il en était profondément attiré, bien plus qu’un simple désir d’un corps, il voyait à travers son âme damnée la chance de côtoyer un être digne de sa puissance! Le démon était un arrogant petit personnage, croyant être supérieur à la majorité des êtres foulant ce monde, bien entendu, il avait été un puissant monarque et à cette époque il avait été bien plus arrogant que maintenant! Il avait été un monstre d’arrogance et de cupidité alors que maintenant il comprenait la nécessité d’avoir des alliers et son arrogance pernicieuse s’arrêtait uniquement aux êtres prouvant leurs valeurs.

La vampire avait prouvé la sienne, elle lui avait démontré ses pouvoirs de flammes magiques, alors que ceux-ci pourraient la consumer à tout moment, elle avait le courage de les maîtriser! N’était-ce pas de la valeur? Plus que cela, ils avaient été complices dans leurs évasions, fusionnant leurs pouvoirs dans une déflagration magique des plus vivifiante, à ce moment précis l’elfe avait ressenti son corps frémir d’exultation! Telle une jeunette découvrant les points sensibles de son corps, il en avait ressenti pleinement les charmes et soudainement celui-ci baissa la tête. Vahamon se départie de son masque de fer, rapidement il le jeta sur le sol en maugréant qu’il n’en aurait dès lors plus besoin. D’un regard gêné vers sont anatomie, il s’assura que ses désirs n’envahissaient pas sont corps, car le démon était malheureusement armé que d’un simple caleçon un peu trop serré à son confort! La situation lui était des plus excitantes, et bien malheureusement pour lui son corps était en accord avec ses pensées, il ressentait l’adrénaline s’écouler dans ses veines, ressentant des pulsions tout aussi aphrodisiaques que l’était le recours à la magie.

L’elfe se redressa, bombant le torse il dressa sont épée devant lui et avança promptement en entrainant sa compagne par le bras fermement, bien sûr celle-ci pouvait se détacher de son emprise au moment qu’elle le désirait, sa force physique était de loin supérieur à la sienne, mais il avait le devoir de la guidé et ce rapidement à travers la scène apocalyptique de cadavre qui leurs barrait la route. De lourdes pierres enflammées plongeaient du ciel frappant les maisons et décrivant des cercles de feux tout aussi dangereux les uns que les autres. La panique était palpable dans les décombres et seul le rire d’Uldrick couvrait les cris de terreur. Les deux compagnons atteignirent finalement l’extrémité des décombres, passant en douce ils réussirent à éviter deux miliciens et quelques instants plus tard ils étaient aux abords du port. Si les circonstances avaient été différentes, Vahamon aurait sans doute pris le temps de humer l’air marin qui s’initiait à travers l’odeur de chaire brûlée.

Ne perdant pas une seconde, il se dirigea vers l’enseigne du *Fieffé Marin* une auberge qui semblait-il à première vue réputé pour ses demoiselles aux talents multiples. Heureusement pour eux, il n’y avait pas de garde inspectant les environs au moment où ils pénétrèrent le seuil de l’auberge, celle-ci était complètement déserte et seul un nain armé d’un marteau de guerre ornée de gemmes guettait les lieux. Celui-ci leurs lança un regard mauvais puis éclata de rire en voyants l’elfe en caleçon, il abaissa alors sont marteau puis il se précipita vers les inconnus.

«Par toutes les horreurs des enfers, hurla le nain avec candeur, si un jour l’oracle Odimir en personne m’avait prédit que mes yeux seraient entachés par la vision d’un elfe presque nue, je me serais moi-même tailladé la barbe et devenus un paria! Je suis Hurleur, propriétaire de cet établissement! Pouvez-vous bien m’expliquer quel est tout ce raffut dehors!? »

L’elfe s’humecta lentement les lèvres, digérant rudement les insultes que lui avait profanées le nain, dans une époque reculée, il l’aurait sans le moindre doute réduit définitivement au silence. Vahamon ignora donc la remarque désobligeante et baissa son arme afin de ne provoquer aucune réaction hostile de la part du maître nain. L’elfe s’efforça alors de sourire, d’un regard carnassier, il plongea ses yeux d’un rouge écarlate dans les siens et s’avança plus en avant afin de couvrir l’apparence de sa compagne.

« Je suis Zekal Vostros, lâcha-t-il avec dégoût, et nous…. »

Le nain sembla alors bondir sur ses pieds puis éclata d’un second rire charnu avant de faire signe à l’elfe de se taire. Il leur tourna le dos un instant et alla chercher une chope de bière qu’il lui remit avec un regard complice.

« Garde tes paroles l’elfe! Lui lança’il en ricanant, je sais très bien qui tu es! Et je peux t’assurer que tous les nains et les elfes le savent aussi! Ce que tu as fait était courageux, mais profondément stupide! Mais par tous les dieux! Comment as-tu échappé à la milice? Je veux tous les détails et pas de mensonge! »

Sur ses mots, le nain empoigna dans une de ses nombreuses bourses accrochées à son ceinturon une pierre de détection de la mauvaise volonté. Le démon ouvrit la bouche de surprise en comprenant de ce qu’il s’agissait, il savait dès lors qu’il ne pourrait pas lui mentir.

« Je vous dirais tout, promit-il, mais ma compagne aurait besoin d’une chambre ne possédant pas la moindre fenêtre, je resterais vous comptez tout ce qui nous as amené jusqu’ici. »

Le nain fît signe à la compagne de l’elfe qu’elle pouvait procéder et dans un regard songeur, il espérait la trouver dans les plus brefs délais. Dans un mouvement laconique, l’elfe lui fit un clin d’œil tentant de lui assurer qu’il se chargerait des détails et qu’elle serait en sécurité, du moins pour peu que l’auberge ne soit pas attaquée par des pierres enflammées! Vahamon ainsi que Hurleur s’assirent donc à un comptoir, côte à côte ils burent complètement leurs choppent de bière pendant que l’elfe lui racontait rapidement les détails de leurs aventures en omettant bien sûr le fait qu’il provenait du voile et que sa compagne était une vampire. Lorsque Vahamon lui raconta l’épisode d’Uldrick, Hurleur se leva d’un bond et frappa de son poing musclé sur le comptoir renversant ainsi leurs chopes de bière mi vide. Le nain maugréa dans sa barbe, de nombreuses injures à l’endroit de celui qui était à présent maître des décombres. Le visage lugubre, le nain assura à l’elfe qu’il ne serait pas déranger dans la chambre qu’il leur confia et il lui offrit pour la journée.

Une heure s’était écoulé avant que l’elfe puisse finalement rejoindre la créature des ténèbres dans la chambre qui était à présent là leur pour cette journée. Vahamon avait entre-temps repris des forces en mangeant un repas préparé par le nain, une salade de fruit que tout elfe se devait de raffoler et le maître du voile n’en faisait aucunement exception. Dans un long soupir de soulagement, il cogna à la porte de la chambre et entra…
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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptyDim 15 Aoû - 13:12

Une fois les dernières marches franchies, la jeune femme trouva rapidement sa chambre attitrée et entrebâilla la porte afin d'entendre les propos échangés entre les deux hommes au rez-de-chaussé. Ses oreilles fines perçurent la voix de Vahamon, son ton fier et distingué, et elle s'imaginait ses prunelles rougeâtres jaugeant l'aubergiste, un rictus accroché aux lèvres, tandis qu'il racontait au nain leurs dernières heures éreintantes. La vampire sourit en se remémorant la déconfiture d'Uldrick lorsqu'ils s'étaient enfuis de la prison par un tour de passe-passe insoupçonné. Un doux frisson lui parcourut tout le corps, des pieds jusqu'à la tête, en remontant langoureusement au creux de son ventre et sur son échine lorsqu'elle prit conscience d'un nouveau lien qui s'était forgé entre elle et son compagnon elfique; un mince filament scintillant et puissant qui réunissait deux êtres uniques. De plus, malgré la sensation brûlante et douloureuse qui s'en suivait toujours après l'utilisation de son pouvoir, Aeilis s'émerveillait de l'entité incandescent qui enflammait son âme.

La vampire referma lentement la porte de sa chambre, évitant des grincements indésirables qui pourraient trahir son indiscrétion. Une fois seule et recouverte d'un voile obscurité, la jeune femme poussa un long soupir de soulagement et entreprit d'allumer une chandelle. Il fallait que sa concentration soit optimale pour ne laisser échapper qu'une simple flammèche et non un ras-de-marée enflammé qui aurait tôt fait de réduire l'auberge en cendres. Des gouttes de sueur perlèrent sur son front plissé par l'effort et ses yeux fixaient intensément son index de sa main droit. Les minutes s'écoulèrent sans ressentir cette sensation familière qui précédait ses flambées et la vampire désespérait face à son incompétence. Rageant intérieurement, la rouquine redoubla d'effort et c'est alors que des étincelles apparurent et crépitèrent sur sa chair à vif, avant de se transformer enfin en un mince serpentin de feu. Grognant de douleur, Aeilis s'obligea à taire cette souffrance et s'amusa de ce serpentin orangé qui suivait le rythme indiqué par son index. Elle fit des mouvements de haut en bas, de droite à gauche et diverses formes écliptiques, éclairant ainsi la pièce sombre d'un chatoiement réconfortant.

Aeilis poussa un soupir d'aisance et eut un large sourire pour sa performance et pour elle-même qui avait toujours redouté ce pouvoir. Mais sa vision de ce don changeait peu à peu au contact de Vahamon qui, au contraire de la vampire, ne craignait nullement cet étrange puissance qui circulait en lui. Le serpentin enflammé trouva aisément la mèche de la chandelle qui grésilla quelques secondes avant de s'enflammer pour de bon. La jeune femme observa alors son portrait dans le miroir, et y trouva un visage noirci par la saleté et l'effort. S'emparant d'un tissu de coton, elle le trempa dans un bol d'eau (à son odeur, de l'eau de pluie...) et se nettoya le visage, ainsi que son corps endolori. Le tissu mouillé glissa sur ses yeux en amande, éclaircissant son regard émeraude qui chatoyait au gré de la chandelle, passa sur ses lèvres pleines et fissurées par l'aube et se termina sur sa gorge invitante et laiteuse. Ses cheveux en bataille lui donnèrent un aspect de fauve, car ses habituelles boucles rousses se dressaient sur sa tête dans un fouillis comique.

Gagnée par la fatigue qui accompagnait le levée de l'astre Divin, Aeilis laissa choir sur le sol ses vêtements souillés par le sang de ses victimes et se glissa sous les couvertures, mais avant il fallait qu'elle les dépose au sol. Elle n'avait jamais pu trouver le sommeil facilement lorsqu'elle dormait sur un matelas rembourré. Une habitude de son humanité qu'elle avait conservé dans sa damnation...

Lorsque la porte s'ouvrit délicatement et que Vahamon pénétra dans la chambre, il ne put distinguer qu'une silhouette étendue sur le sol. En s'approchant d'elle, l'elfe apercevrait sa compagne rousse qui dormait paisiblement, figée et froide comme le marbre. Ses épaules découvertes évoquaient le reste de son corps dénudé caché sous les draps; ses courbes gracieuse et félines, ses hanches arrondies et ses jambes élancées. C'était à s'y méprendre avec un vrai cadavre. Par contre, le sourire qui illuminait son visage ivoire n'avait rien de celui d'un mort.
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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptyDim 15 Aoû - 16:56

HJ: Si quelqu'un veux se joindre à nous dans l'auberge pour la grande quête qui va commencé bientôt, se serais pas mal le moment de le faire!

Le démon pénétra dans la pièce avec une ardeur palpable, la chaleur qui s’émanait de son corps était tel qu’il espérait retrouver la jeune créature des ténèbres afin de l’embrasser dans une étreinte affectueuse. L’elfe avança dans la pièce, ne distinguant qu’une silhouette allongée sur le sol, drapé d’une couverture qui remontait jusqu’à ses épaules dénudées. L’elfe contempla la jeune femme un long moment, il gravait cette image dans sa tête comme s’il l’eut gravé dans la pierre, avec une attention particulière pour les moindres détails, il l’observait lentement, tendrement admirant chacune de ses boucles rousses. Couché ainsi, elle lui semblait morte, du moins l’était-elle, aucun battement de son cœur ne semblait s’élever jusqu’à ses fines oreilles eflique, la créature du voile n’aurait pût contempler plus belle beauté en ce monde et quand bien même celles-ci ce serait offertes à lui, ils les auraient toutes rejetés dans l’unique espoir de partager un doux baiser avec cette créature aux cheveux enflammés. Le désarroi de l’elfe était total et bien qu’il était incapable de l’avouer très clairement, la sensation n’en était pas du tout déplaisante.

Le démon aux yeux rouges pénétra lentement dans la salle où se retrouvaient les systèmes magiques dont l’auberge jouissait, c'est-à-dire une canalisation d’eau permettant de satisfaire des besoins bien physiques ainsi que la chance de plonger son corps entièrement dans une bassine d’eau chaude. Celle-ci provenait indubitablement de la mer et le principe de pompage d’eau lui semblait bien rudimentaire, comparé à ce qu’il avait connus 1 millénaire plutôt dans ses appartements privés. L’elfe se dénuda donc lentement et plongea dans l’eau chaude que lui offrait cette magnifique chambre d’une auberge de Terrebelum. L’eau bouillante le surprit quelque peu avant de pénétrer entièrement les cellules poreuses de sa peau et de le combler à un moment exquis qu’il n’avait pas ressenti depuis son retour dans un corps de chair et de sang. Son visage affichait dès à présent un sourire béat de grande satisfaction, pataugeant tel un enfant qui découvrait la baignade pour la première fois il se surprit à éclater d’un rire sonore. « Je suis en vie » souffla-t-il pour lui-même, qu’aurait-il pût demander de plus? Bien sûr, il aurait pût demander la restauration de son royaume, mais la situation était dès à présent bien différente et à moins de prendre le contrôle de Terrebelum, il pouvait oublier l’espoir de diriger un jour quoi que ce soit!

Le visage d’Uldrick Beverk lui apparut aussi soudainement que promptement alors qu’il ferma les yeux afin de méditer. Son regard se plissa de mécontentement, ses yeux d’un rouge écarlate s’intensifièrent de rage et la bassine d’eau dans lequel il était trembla sous l’effervescence de ses émotions. Cet homme n’était pas humain! Ce fût-là sont impression la plus intime, qu’était donc Uldrick Beverk? Il n’était pas un vampire, pas plus qu’un demi-elfe et certainement pas un démon du voile comme lui-même! Il l’avait observé se battre contre les soldats de Terrebelum, sa force était impressionnante, son agilité tout autant malgré la haute stature et les aires barbares qu’il affichait. Si seulement il avait pût rester dans les décombres, il aurait tôt fait de le découvrir en lui délivrant une puissante décharge d’énergie magique! Cet être, peu importe ce qu’il était, devait mourir, ses ambitions se portaient à l’encontre de ceux du maître du voile, celui-ci désirait restaurer la puissance de son peuple alors qu’Uldrick semblait désirer le contraire. Ils avaient tous deux une volonté de fer, le démon en avait pris conscience lorsqu’il avait réussi à lui taillader les jambes à l’aide de sa magie, l’homme s’était relevé aussi rapidement qu’il s’était écroulé… Cet adversaire ne serait pas de ceux qu’il vaincrait d’un simple déferlement magique.

D’ailleurs, le surhomme possédait une épée sertie de pierres qui lui permettait de dévier ses attaques magiques, de les anéantirent d’un simple coup d’estoc, ce qui le rendait encore plus dangereux, car Vahamon ne pourrait pas se servir de sa magie dans les limites de ses connaissances. Lors de leur dernier affrontement, il avait dû user d’une ruse afin de le ralentir, aucun guerrier ne lui avait tenu tête aussi efficacement que cet exécrable milicien. Le Monarque d’Argent avait été un puissant maître de la magie, à une époque où les Elfes luttaient farouchement contre l’invasion humaine, il ne comptait plus le nombre de morts qu’il avait faits de ses propres mains, il ne comptait plus le nombre de fous qui s’était jeté contre lui. Aujourd’hui il sentait ses pouvoirs grandement diminués, comme tous les elfes d’ailleurs, leurs magies s’estompaient lentement à mesure que leurs races déclinaient. Les maîtres du voile n’étaient pas nombreux en ce monde et rare étaient les autres races à tenter de maîtrisé cette mystérieuse magie, ainsi l’espèce qui l’utilisait le plus était celle des elfes.

Sous ses dernières pensées, l’elfe s’endormit lentement dans les vapeurs de l’eau bouillante qui lui tamisait le corps. Le voile s’éleva alors à lui, l’élevant dans un espace qu’il connaissait plus que bien, l’énergie magique l’appelait à bras ouvert. Se laissant fondre à travers le voile, il s’envola vers une pièce qu’il connaissait plus que bien : l’endroit où il avait détruit l’esprit de Zekal Vostros. Son regard s’assombrit voyant le cadavre spirituel de l’elfe toujours allongé dans la pièce. Le sourire de Vahamon se fit complice avec l’énergie du voile qui le pénétrait au même instant que la pièce disparut sous ses yeux. Il revit alors les somptuosités de son château d’Argent, tel qu’il lui semblait dans ses souvenirs les plus profonds. Plissant les sourcils il crût voir une ombre fondre sur lui et avant que cette même ombre ne puisse l’atteindre, il l’esquiva avec un sourire narquois. Celle-ci prit forme, une forme qu’il connaissait plus que bien, Zekal Vostros lui faisait face et arborant le même sourire narquois il applaudit lentement la rapidité de son double.

Les deux êtres se regardèrent longuement, souriant chacun à l’autre afin de démontrer qu’ils étaient tous deux tout aussi puissants l’un que l’autre. Leurs visages ne laissait rien trépasser de leurs colère, alors que tous deux savaient ce que ressentaient l’autre, ils se détestaient mutuellement, d’une rage bien plus gourmande que ne l’aurait été le moindre désire de vengeance. Ils se détestaient à un point tel qu’ils étaient prêts à se détruire afin de priver l’un et l’autre de l’enveloppe physique de Zekal Vostros. Le démon fût le premier à lever une main vers son adversaire, déferlant une puissance qu’il ne pourrait jamais maîtrisé en dehors du voile, il aperçut Zekal dresser rapidement un mur de protection afin de dévier son attaque. Celle-ci fracassa le mur puis l’attaque fût renvoyé par le mage qui était à présent prisonnier dans le voile. Le démon plongea sur le sol évitant de vitesse la rafale qu’il avait envoyé, d’un regard prompt il se releva sur ses deux jambes puis émit un rugissement résonnant à travers le voile.

« Vous n’êtes pas Zekal, lui dit-il d’un ton sans égal, ce pitoyable mage n’aurait jamais réussi à dévier une attaque aussi puissante et sans le moindre doute aurait échoué à la renvoyé vers sont créateur! »

L’étrange créature se contenta de hausser les épaules et de lui faire un tendre clin d’œil, puis la forme de Zekal Vostros disparu de sont champ de vision laissant place à une créature beaucoup plus puissante qu’il ne l’avait jamais été. Celle-ci prit l’apparence d’une jeune femme aux cheveux de feu, un visage qui le surprit aussi bien qu’il l’attira, l’elfe glissa littéralement jusqu’à elle, ne pouvant plus résister à cette tentation. La créature des ténèbres se défie de ses habits d’un noir singulier qui lui ornait le corps, elle lui glissa une main autour de la taille et l’attira à elle vigoureusement. L’âme de Vahamon sembla se complaire dans cette étreinte puis soudainement elle éclata d’un rire sonore avant de le rejeter.

« Pathétique mortel, dit-elle d’une voix semblable à celle d’Aeilis, 1 millénaire passé à maîtriser l’énergie du voile et tu es toujours prisonnier de désirs aussi puérils? »

Levant les bras vers lui, l’étrange créature le renvoya aussi aisément dans son corps qu’il ne l’avait lui-même quitté. La force qu’elle utilisa était néanmoins bien supérieure à la sienne et malgré sa volonté le démon du voile se retrouva désintégré par la puissance qu’elle déferla à son encontre. Une puissante lumière dorée l’enveloppa et il vit au même moment la pièce dans laquelle il était arrivé se réintégrer sous ses yeux, le corps de Zekal Vostros s’anima et ses lèvres s’articulèrent à la grande horreur du démon. « Elle te tuera, lui dit-il dans un sourire, l’éclaire bleue t’anéantira. » Puis dans un cri de rage, le corps de Zekal Vostros s’attaqua à la mystérieuse créature du voile.

Vahamon ouvrit les yeux, son corps baignant toujours dans la bassine d’eau qui était à présent aussi fraîche que l’air ambiant, l’elfe se levèrent désarçonnée par ce qu’il avait aperçu à travers le voile. Les choses n’étaient jamais aussi limpides qu’il n’y paraissait entièrement, la créature qui l’avait vaincu dans le voile le terrifia de toute son âme. Elle ne lui avait donné aucun indice sur ce quel était, l’âme de Zekal Vostros devait être à présent complètement assimilé dans la grande toile qu’était le voile, son énergie magique pourrait sans doute lui être utile le moment venu, si l’âme de sont ennemis consentait à l’aider. Le démon savait toutefois une chose, l’éclaire bleue qu’ils avaient vue durant la nuit avait perturbé l’énergie même du voile, créant une source béante d’énergie pure à travers la puissance de la toile… Vahamon comprit aussitôt que peu importe ce qu’était cette éclaire bleue, celui qui possèderait la puissance qui en émanait pourrait soumettre le monde à sa volonté!

Le visage du démon d’argent se braqua d’un sourire malsain, chassant aussitôt les moindres craintes qui avaient pût envahir sont esprit. Il récupérerait la puissance de l’éclair bleu, il détruirait Uldrick Beverk et restaurerais les royaumes Elfique grâce à sa suprématie! Satisfait de ses propres ambitions, l’elfe vida la baignoire rapidement puis enfila sa vieille tunique en se promettant d’en acheter un autre dès qu’il en aurait les moyens. Lorsqu’il sortit de la pièce, Aielis dormait encore, il s’installa alors à ses côtés sur le sol, prenant grand soin de ne pas troubler son sommeil, puis il fixa le plafond, canalisant lentement son énergie magique…
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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptyVen 20 Aoû - 13:54

Les rêves de la vampire ne ressemblaient guère à ceux qu'elle faisait lorsqu'elle avait encore un cœur palpitant de vie; il n'y avait ni image, ni son, ni couleur ou fantaisie amusante. Ce n'était que le néant, un vide immense et un abime sans fond qui la terrifiait au plus haut point. Elle craignait de perdre pied dans cette immensité noire et de ne plus jamais se réveiller au rythme du crépuscule. Mais cette fois-ci, tout était différent. Aeilis trouvait que la noirceur habituelle s'était estompée, laissant entrevoir les contours de cette abysse tant redoutée. La jeune femme s'en approcha lentement évitant ainsi de faire trop de bruit, même si elle savait pertinemment que ses pas ne produisaient aucun son, et jeta un coup d'œil à la dérobée vers le fond de l'abime. Une lueur rougeoyante illuminait en cadence ce puit de noirceur, et une force invisible poussait la vampire à y pénétrer. Les yeux clos et les bras croisés sur sa poitrine, la vampire avança son pied droit et s'élança vers son trépas, un sourire aux lèvres.

****

-Hé bien... Près de deux siècles pour affronter sa peur et venir me rejoindre. L'impatience me rongeait les entrailles...
déclara une voix douce et étrangement familière.

Aeilis ouvrit les paupières et se figea d'effroi. La silhouette qui se trouvait devant elle, n'était nulle autre que elle-même. Pourtant, même si elle ressemblait au reflet de son miroir, son double possédait des caractéristiques bien particulières; une chevelure littéralement enflammée, rougeoyant tel un brasier et dégageant la même intensité, et que dire de son regard couleur rubis qui étincelait de façon si irréel. Sa démarche aussi était différente, rappelant celle d'une courtisane, à la fois sensuelle et grossière.

- Je suis le Lys pourpre... Afin, tu m'a nommé comme cela... J'aurais choisi autre chose, mais bon...

-Tu ne peux être moi... Je ne ressemble pas à cela!

- Je suis une partie de toi et cela, ouf, depuis ta naissance très chère...

Le Lys pourpre s'avança lascivement vers la vampire, caressant sa gorge de ses ongles taillés. La créature incandescente soupira de plaisir et reluqua longuement la jeune femme aux boucles rousses.

- Je comprends pourquoi les hommes et même les femmes te désirent... souffla-t-elle à l'oreille d'Aeilis, la complexité de ton âme les attire et ton être tout entier est entouré d'un halo de volupté... C'est malheureux que j'en suis jalouse au point de te faire perdre le contrôle... et de brûler tes prétendants...

La vampire n'arrivait pas à saisir le sens de ces dernières paroles et les ressassa sans cesse dans son esprit. J'en suis jalouse.. brûler tes prétendants. C'était cette garce qui avait tué Lohan et qui s'amusait de ses remords et de sa culpabilité! Aeilis sauta au cou de son double et l'emprisonna entre ses jambes, assise en califourchon.

- Ma douce enfant... J'aurai toujours le dessus sur toi... Aucun homme, ni créature ne te possédera, car tu es à moi! Tu n'as pas la force de m'affronter...

-Je trouverai la puissance nécessaire et te tuerai!

-Tu auras besoin de moi pour trouver cette puissance et une fois que tu manderas mon aide, tu y prendras goût et n'oseras plus te départir de moi... Nous serons ensemble pour l'éternité!

-JAMAIS! Tu seras à mon service!cria Aeilis.

-Pauvre sotte.. Ne vois-tu pas que la puissance du feu te contrôle et non l'inverse...

Aeilis réalisa soudainement que c'était la vérité. Elle était incapable de se contrôler. À chaque fois qu'elle usait de son don, c'était un véritable déferlement de puissance qui la submergeait et qui annihilait sa volonté. Elle se trouvait ainsi prisonnière du Lys pourpre.

- Il est temps de rejoindre ton compagnon elfique.. Prends tes distances ou lui aussi goûtera au feu de l'Enfer!

****

La jeune femme s'éveilla en sursaut et posa par mégarde sa main droite sur le torse de Vahamon. Un délicieux frisson, un imperceptible courant électrique traversa alors la vampire. Toujours étendue sur le sol, elle posa son regard sur l'elfe et le détailla tendrement, admirant la façon dont il arborait ses cicatrices et désirant les caresser. L'un de ses doigts glissa instinctivement vers le visage de Vahamon et caressa doucement ces cicatrices, rappelant la douce sensation qu'était le frémissement des ailes d'un papillon sur la peau. Le drap qui recouvrait son corps s'affaissa de quelques centimètres, découvrant les courbes naissantes de ses seins.

Elle ressentit tout à coup un brûlement dangereux pétiller sur le bout de ses doigts et retira ses mains aussitôt de façon abrupte. La jeune femme se releva et ajusta le drap autour de son corps comme une toge drapée et sourit tristement.

- Alors, que faisons-nous à propos de cette éclair bleue?
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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptySam 21 Aoû - 0:40

Les heures s’écoulèrent lentement, doucement, tendrement. L’elfe observait le plafond avec une sérénité troublante, à ses côtés, sa compagne vampire semblait « dormir » d’un sommeil profond mais agité, bien qu’à l’extérieur elle semblait aussi morte que l’était un cadavre, il ressentait un trouble évident lorsque sa main frôla la tienne, délibérément. Il la retira rapidement, savourant néanmoins ce moment comme l’un de ceux qui ne serait point légion dans son existence. Un sourire d’émerveillement se dessina sur ses lèvres, il ne regardait pas sa jeune compagne mais était pleinement en mesure de la détaillé mentalement, ses doux cheveux bouclées, cette rousseur aussi ardente que le feu, cette sensation mystérieuse qui envahissait le corps du démon. Il ne pouvait que regarder patiemment le plafond au-dessus de lui, contrôlant ses désirs puérils il repensa à la créature qui l’avait attaqué à travers le voile, cette étrange impressionnant qu’elle connaissait chacune de ses pensées, de ses gestes ainsi que de ses ambitions le fît frissonner, un froid glacial sembla au même instant envahir son corps, la marque de la mort s’était entaché contre lui. Vahamon regardait autour de lui, il ne vît que la jeune créature des ténèbres à ses côtés, aucun signe de danger ne semblait l’alerter outre mesure, seulement ses peurs qui l’envahissait avec une hargne dévorante.

Soudainement l’elfe ressenti une main se poser sur son torse, le démon retint son souffle avec une ardeur démesuré, se retenant de gêner la créature qui était à ses cotés, il tentât de ne laisser transparaître aucune trace de satisfaction qui ornais à présent stupidement son visage. Un sourire ce dessinait sur ses lèvres, un léger gloussement de plaisir s’échappa de sa bouche au moment où la vampire retira rapidement sa main. Décidément, la subtilité dont il tentait de faire preuve se transformait progressivement en échec! La jeune créature, au teint pâle observa alors ses cicatrices magiques qui arboraient son visage, visage qui n’était aucunement le sien! Il grogna lentement, d’un grognement à peine perceptible, son véritable visage était beaucoup plus beau, jouissant des traits des princes elfiques de l’époque où ceux-ci régnait sur ce monde. Sa longue chevelure blonde-argenté faisait alors des jaloux parmi les autres monarques elfique, son royaume était vénéré et sa puissance, plongeant dans les plus intimes secrets des arcanes elfiques, était vénéré de tous! À cette époque l’ignominie des elfes noir n’existait pas, à cette douce époque la déesse des elfes parcourait le monde librement léguant à ses plus fidèles sujet les secrets du voile. Vahamon avait été l’un des privilégiés à obtenir les informations nécessaire qui lui avait permis de survivre après tant de siècles à travers le voile, son esprit et sa volonté c’était nourris des rêves de mage et de sorcier jusqu’à ce que sa puissance lui permette d’envahir un corps.

L’antique monarque d’argent ne ressentait aucune honte d’avoir possédé le corps de Zekal Vostros, il avait senti le besoin d’intervenir dans un monde ou son peuple était exécrablement asservie et qui plus est cet arrogant personnage avait crus être en mesure de le capturer! Il en avait payé chèrement le prix, dans un sourire satisfait il ressenti alors une main d’une douceur infinie parcourir son visage, caressant ses cicatrices provoquant en lui un puissant désire d’enlacer la créature de la nuit, mais il ne le fît aucunement. L’elfe tourna lentement la tête vers elle, à sa grande surprise il aperçu le contour de ses formes généreuses ce dessiner devant lui, ses seins, aussi exquis que ceux d’une reine elfique, le regardait avec provocation, le narguant d’avoir le courage de les tâter afin de s’assurer de leur promiscuités. L’elfe ferma un long moment ses iris rougeâtre, brûlant d’un désir malsain, la cadence des battements de son cœur s’accéléra jusqu’à ce que finalement la main qui lui caressait le visage se retire rapidement jusqu’à s’agripper au drap qu’elle empressa de remonter afin de voiler ses formes si attrayantes.

Lorsque la jeune femme se redressa et lui posa la question fatidique, mettant ainsi brusquement fin à la subtilité du jeu de la séduction auquel ils se prêtaient, semblaient-ils tous deux volontiers, l’elfe se redressa tout aussi rapidement et porta une main à son menton, réfléchissant ardemment à la question. Son regard plongea dans celui de la jeune et douce demoiselle, ses yeux la pénétrait tel des éclairs de vivacité, à mesure qu’il regardait au fond de ses yeux, il entrevoyait une réponse des plus satisfaisante. L’idée n’était pas sans risque, bien-sûr, s’ils s’aventuraient tous d’eux au beau milieu de la mer d’Aschanan, ils devraient redoubler de prudence et quand bien-même serait-ils les êtres les plus prudents de l’univers, ils n’arriverait aucunement seul à leurs fins. Qui plus est les activités récentes provoqué par Uldrick laissait l’elfe profondément perplexe tout aussi bien que pensif sur l’avenir de la citée de Terrebelum.

« Nous sommes à un point culminant de notre pathétique existence, dit-il en dénotant chacun de ses mots, nous sommes des créatures ayant dû trouver la mort il y a fort longtemps. Vous êtes une créature des ténèbres, une princesse de la nuit qui s’engorge du sang de vulgaires et insignifiants mortels pour survivre. Pourtant, il existe en vous une part d’humanité bien vivante, bien palpable qui dans des moments précis resurgissent. Vous possédez sans doutes vos démons, mais sachez que votre humanité sera toujours ce qui vous sépareras de l’animal qui est en vous... Mon peuple, c’est laissé corrompre il y à bien longtemps, j’étais à travers le voile lorsque la déchirure c’est produite, mais je l’ai vécue comme si mon corps n’avait jamais quitté se monde. Les drow, ils ne sont que de vulgaire animaux dénudé de toutes compassions envers le moindre individu, ils ne prennent aucunement la peine de différencier les bonnes actions des mauvaises. Je les exècre tous autant qu’ils sont pour s’être abandonnée aussi loin de la route que notre divine mère nous avait tracée. »

L’elfe se leva promptement, marchant lentement les bras croisés dans le milieu de la pièce. Il soupira brusquement tout en regardant la jeune femme, ce demandant s’il devait lui dévoilé ce qu’il était ou si il devait garder cela pour lui. Dans un geste léger, il leva une main vers la porte de la pièce menant au couloir de l’auberge et il l’ouvrit à l’aide de la magie, s’assurant qu’il n’y avait personne dernière celle-ci, il là referma et s’approcha de la créature des ténèbres avec douceur.

«Nous avons survécus à la colère d’Uldrick, souffla-t-il d’une douce voix, peu d’être en ce monde peuvent se vanter d’avoir réussi un tel prodige. Nous avons traversé de lourdes épreuves en peu de temps, survécus à l’enfer se déferlant dans les ruelles de Terrebelum. Pour cette raison je vous ferais confiance et vous dévoilerais qui je suis et ce que je suis. Je suis un démon, où plus précisément avant d’être ce même démon j’étais un monarque à la cours Elfique, possédant des terres ainsi qu’un somptueux royaume. Ont me connaissait sous le patronyme du Monarque d’Argent, ma chevelure mi-argent, mi-blond en était la principal source. Mon arrogance sur mes connaissances magique a été ma perte, je me suis aventuré trop loin à travers le voile et mon corps m’a été volé par un démon du voile, qui se servant de mon corps, a enclenché une guerre civile au sein de mon peuple. Mon âme a été déchirer, impuissant je devais me nourrir des rêves de magiciens et de sorcier afin de restituer une partie de ma puissance, j’étais dès lors un démon du voile. J’ai atteint mes pleines capacités quelques siècles plutôt à travers le voile, mais à ce moment j’étais réticent à l’idée de voler le corps d’un autre être… Jusqu’à ce que Zekal Vostros, dans un délire de puissance tante de capturer l’essence d’un démon du voile à travers une gemme. Son arrogance lui a coûter la vie et son corps. Sachez que je n’ai aucun regret et que ma mission en se monde est limpide comme de l’eau de roche, restauré mon royaume afin que le peuple des elfes puissent prospérer et restaurer leurs honneur! »

Vahamon observait le visage de la jeune femme un instant avant de se pencher vers elle.

« L’éclaire bleu, lui-souffla-t-il, est un phénomène qui a été prédit il y a de cela de nombreux millénaires comme étant l’annonce de l’apocalypse, je ne connais pas les termes exactes de cette prophéties mais mon peuple à perpétué cette légende jusqu’à aujourd’hui et les Elfes n’ont jamais été de vulgaire colporteur. Nous devons trouvez le moyens d’empêcher tout ce qui pourrais provenir de cet éclair, ou du moins nous rendre à la source de celle-ci et s’assurer que ce monde aura la chance de voir un lendemain…Qui plus est peu importe ce que représente cette chose…Le voile en a été transcendé, l’énergie magique en a été altérer, ma puissance magique à augmenter tout comme la vôtre et celle de tous les autres utilisateurs de la magie. Nous aurons besoins d’or, sans le moindre doute, de mercenaire et d’un équipage ainsi que d’un moyen de transport pour nous rendre à destination! Nous ne serons sans doute pas les seuls fous à tenter notre chance… Mais j’ai bien peur qu’à nous deux, nous sommes les seuls assez puissant pour ce dresser contre l’inconnue. »
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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptyLun 30 Aoû - 21:00


Alors donc, j'avais vu juste...
La créature elfique qui se tenait devant elle, avait troqué l'âme de son prédécesseur, Zekal Vostros, par la sienne. Une âme et un esprit bonifiés par des siècles d'apprentissage, par maintes et maintes décennies dédiées à une seule et unique cause; une cause noble et vengeresse. Un être comme Vahamon était chose rare, presqu'un mythe. Demeurer prisonnier du voile aussi longtemps menait aisément à la démence, mais l'elfe était lucide. Au fil des heures passées au côté de son compagnon, Aeilis découvrait la complexité de l'elfe et sa grandeur d'âme subjuguait la jeune femme, elle qui rebutait sans cesse son état vampirique jusqu'à souhaiter la mort. Sa puissance l'émerveillait et chaque parcelle de son âme souhaitait se fondre en lui et puiser dans cette source intarissable et intense.

La rouquine écouta les longs discours de l'elfe et fut ébranlée par ses paroles tranchantes, mais ô combien justes. Oui, nous arrivons à la fin de notre existence pathétique et inutile! Il est temps de commencer à vivre... et non plus de survivre.Un feulement de mécontentement gronda des abysses de son âme, témoignant de l'état d'âme du Lys pourpre, vraisemblablement furieuse de la tournure des évènements. Elle, qui s'était imaginée se débarrasser de Vahamon aussi rapidement que les autres, s'était trompée. Rabattant ses larges boucles derrière ses épaules nues, la vampire contourna son compagnon et lui susurra quelques mots au creux de l'oreille:

- Je vous suivrai dans ce nouveau périple, bien que le mystère entourant cet éclair bleuté m'intrigue et m'inquiète. Je n'ai jamais ressenti une telle tension dans l'air. Elle semble être contagieuse et même infectée d'une dangereuse fébrilité les créatures faiblardes... Bref, la plupart des humains! Souffla-t-elle chaudement.

La jeune femme s'interrompit un court instant et porta son attention sur un murmure dans la chambre voisine. Des roucoulements mielleux attisèrent son appétit et une certaine soif de vengeance envers ces gens qui accédaient à ce qu'elle n'avait jamais pu avoir; les plaisirs charnels.

- Nous avons besoin de vivre, d'argent et de vêtements... Je suppose donc que le riche marchand qui fanfaronne avec une de ses pauvres femmes sans moral pourrait bien nous sustenter quelques temps... ricana-t-elle les prunelles empourprées par un désir sanglant.

Son aura flamboya d'une intensité nouvelle, tandis que le Lys pourpre attisait l'envie et la haine de sa protégée. Le visage de la vampire se déforma sous l'effet de la colère et ses canines bien tranchantes se posèrent sur sa lèvre inférieure, menaçantes.

- L'auberge est vide et la folie qui règne sur les quais camouflera cet 'accident'... Je prends la fille..prends le bourgeois méprisant!

La vampire quitta la pièce d'un coup de vent, sournoise et indécelable par le commun des mortels. Les amants de la chambre d'à-côté rigolaient encore, s'abreuvant de vin et de concupiscence, aveugles à cette créature des ténèbres les observait dans l'ombre. L'homme crut voir un éclat roux longer les murs et ne put malheureusement émettre d'hypothèse, car une main puissante l'assomma en une fraction de seconde.

La jeune femme, enfin l'amante du bourgeois, se retrouva coincée sous une créature effrayante et ô combien attirante. Aeilis lui caressait le visage de la femme d'une main, tandis qu'elle l'empêchait de crier avec l'autre... Ses prunelles couleur grenat rencontrèrent le regard apeuré de la délicate humaine et miroitèrent un espoir, l'espoir que la vampire n'allait lui faire aucun mal et que se débattre ne mènerait à rien. Alors, la jeune femme à la chevelure couleur du blé cessa toute résistance et offrit un sourire serein a la créature de la nuit.

- Douce, douce enfant... Tu as fait exactement ce qu'il fallait faire... susurra Aeilis d'une voix chaleureuse, donnes toi à moi et tu seras saine et sauve...

Un feulement aigu s'échappa de la gorge de la vampire, tandis qu'elle plongeait telle une fauve sur sa proie...
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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptyMer 1 Sep - 15:24

Le démon du voile accorda une attention particulière aux propos que débitait Aeilis, alors qu’il s’était ouvert à elle, qu’il lui avait exposé les secrets de son âme, celle-ci ne semblait guère intéressée à en faire de même. Vahamon ne s’en offusqua pas davantage, ils n’avaient aucunement l’intention de s’attarder trop longtemps au même endroit et lorsque la vampire eût fini d’exposer son plan sur les besoins que le monarque d’argent avait énoncé plus tôt, elle sortit en trombe de la pièce laissant l’elfe seul et dubitatif un long moment avant que celui-ci se décide de la suivre. Le maître de l’esprit avait étrangement de la difficulté à commettre un acte de sang dans l’auberge du nain qui leur avait offert cette nuit à ses propres frais. L’elfe avait de nombreux défauts, il était narcissique, égoïste dans une certaine mesure, mais il n’était aucunement ingrat. Ses pensées alla donc au maître nain se faisant appelé Hurleur, il devait avouer que le personnage qu’il avait rencontré plus tôt ne l’avait pas laissé indifférent, celui-ci avait prouvé que les nains étaient des êtres vaillants méritant au même titre que les elfes le retour de leurs gloires passé. Il se demanda un instant ce qu’était véritablement les intentions de Hurleur, mais s’apercevant à son grand désarroi qu’il n’avait aucunement réussi à percer à jour entièrement l’individu, il laissa tomber et dans un grognement sonore, il sortit lentement de la pièce afin de suivre les traces de la vampire d’un pas nonchalant.

L’elfe traversa le couloir qu’avait emprunté la créature de la nuit quelque instant plus tôt, un cri étouffé parvînt jusqu’à ses fines oreilles qui s’acheva aussi rapidement qu’il avait commencé. Lorsqu’il atteignit finalement l’autre pièce, il assista avec une certaine répugnance à une scène digne des légendes, une vampire se nourrissant d’une demoiselle en détresse et un marchand au physique corpulent était étendu sur le sol, sans doute projeté par la vampire avant qu’elle ne se nourrisse du sang de la jeune dame. Celle-ci plongea son regard dans le sien, le suppliant d’intervenir en silence, l’implorant par la prunelle de ses yeux de ne pas laisser la créature des ténèbres achever l’inutilité de son existence. L’elfe croisa les bras, observant la scène tout en étant épris d’un dilemme moral particulier. Ses fines oreilles avaient perçu le roucoulement de la vampire, promettant à l’humaine de ne pas la tuer si elle lui offrait son corps sans résistance, à l’évidence la jeune femme avait en ce moment même partageait les mêmes doutes que l’elfe sur l’issu de cette rencontre. Vahamon fût alors tiré de ses pensées, lorsque le gros humain boursouflé se releva, avec une grâce étonnante pour son propre poids, et récupéra une lourde masse d’armes située à l’extrémité du couloir.

L’elfe aurait pût sans le moindre doute arrêter l’humain d’un simple geste, mais avec une curiosité malsaine il désirait observer les actions qu’entreprendrait le gargantuesque personnage à la peau horriblement flasque. Au lieu de se diriger vers la vampire, afin de sauver sa compagne, l’homme, sans doute en manque de sensation forte, fonça directement vers lui levant dangereusement son arme en sa direction. La scène lui parut grotesque, la graisse inerte de l’homme dodelinait d’un sens à l’autre alors qu’il avançait de plus en plus rapidement et que l’elfe reculait avec un sourire déformant son visage. L’homme nu, dont la plus petite partie de son corps était visible, fit pouffer le monarque d’argent alors qu’il se demandait si cet homme pouvait encore identifier cette même partie de son corps. Son rire se transforma en fou rire incontrôlable alors que le gros bonhomme trébucha sur les pans du tapis recouvrant le sol, plongeant malencontreusement vers l’elfe. Celui-ci fit un pas rapide de coté et évita habilement la masse d’armes qui échappa des mains de l’individu qui mordait pour ainsi dire la poussière du tapis. Dans un sourire non dissimulé, il fracassa le silence en applaudissant bruyamment la performance du marchand et s’approchant de lui d’un pas feutré, il lui flanqua un léger coup de pied au visage alors qu’il était sur le sol.

Son sourire disparu aussitôt, d’une main ferme il utilisa sa magie afin de soulever le marchand dans les aires et il le projeta à l’extrémité de la pièce jusqu’à ce que celui-ci se fracasse le dos sur l’une des nombreuses commodes de la pièce. L’elfe le ramena ensuite de son autre main, toujours en utilisant sa magie, et il le força à s’agenouiller devant lui. Soulevant légèrement son menton de sa main droite, il plongea son regard dans le sien et le monarque d’argent savoura un cours instant le désespoir du marchand qui commençait maintenant à supplier l’elfe de le laisser en vie. Son regard rougeâtre terrifia le gros homme qui, alors que l’elfe rapprocha sa tête de la sienne, tomba à la renverse. Soupirant, Vahamon utilisa sa magie pour le remettre sur pied et lui ordonna d’un geste sans équivoque de garder le silence. Réfléchissant à la situation qu’ils avaient tous deux provoquée, l’elfe tentait d’entrevoir une solution sans devoir tuer les deux victimes et il commença donc à interroger le marchand. Il apprit que le gros homme s’appelait Humar Fradac et qu’il possédât une guilde d’importation et d’exportation gérant une flotte impressionnante de navire, lorsqu’il l’interrogea ensuite sur sa compagne il répondit brièvement qu’il s’agissait de sa nouvelle épouse, en ajoutant que ses enfants désapprouvaient leur union.

Le détail superflu arracha un haussement de sourcil de la part de l’elfe, enfin de la partie qui n’était pas brûlée par l’énergie magique, et il continua à l’interroger sur ce qu’il importait et exportait sur le ton de la conversation. Le gros homme légèrement plus calme acceptait de coopérer, son statut étant important, l’elfe fût toutefois surpris lorsqu’il se rendît compte que le marchand n’était pas au fait de la situation actuelle qui concourait à travers Terrebelum. Lorsque l’homme apprit de la bouche de l’elfe qu’Uldrick avait pris sous son contrôle les décombres, il se figea de stupeur et son visage devînt soudainement livide. Bredouillant quelques mots incompréhensibles, il finit par articuler que sans l’accès aux décombres, sa guilde serait ruinée. Par cette affirmation, la pitoyable créature dénudée ne fît qu’accentué le préjugé qu’avait l’elfe vis-à-vis de sa race, mais comprenant l’importance que pouvait représenter le noble, il se retînt de faire le moindre commentaire.

Se retournant vers la vampire qui se nourrissait toujours, Vahamon leva une main vers elle et de sa magie il là retira brusquement de sa proie. Leurs regards se croisèrent et dans un sourire il désigna d’un signe de la tête le marchand et il soutint sévèrement son regard afin qu’elle comprenne ses intentions… Puis se retournant vers le bedonnant personnage il le força à observer les lèvres pleines de sang de la créature des ténèbres, celui-ci recula instinctivement ayant sans aucun doute la peur de son existence.

« Uldrick Beverk, prononça-t-il sèchement, devra être dès à présent un problème majeur dans votre existence, votre influence devras servir à le ralentir. Vous allez rassembler les seigneurs marchands, payer des mercenaires et lever une armée afin d’escorter vos vivres jusqu’à la sphère. Vous avez vu ce que ma charmante compagne et moi-même sommes en mesure de faire, nous sommes puissants, et la tendre créature que voici particulièrement affamé. D’une simple torsion de la main elle pourrait brisé la nuque de votre épouse, ou pis, se détacher de sa proie et plonger sur vous avant que vous n’ayez le temps de réagir. Humar Fradac, vous avez le choix, obéissez à mes commandements ou je retrouverais votre progéniture et je vous forcerais à les observer mourir sans que vous ne puissiez rien faire. Je ne vous demande que de faire votre devoir de patriote et de sauver les habitants de la sphère d’une famine certaine… et de vous débarrassez de nous en utilisant vos relations ainsi que vos richesses afin de trouvez un bateau et un équipage qui nous mènerais jusqu’à l’endroit qui a été frappé par l’éclaire bleuté. »

Le gros homme sembla approuver et alors que l’elfe lui tourna le dos, celui-ci tenta de se lever et de courir vers la porte. Dans une rage noire, l’elfe utilisa sa magie et le souleva une seconde fois du sol, puis utilisant son autre main il le fit reculer jusque dans sa position initiale et alors que sa magie l’immobilisait il lui tordit le cou jusqu’à ce que le gros homme cesse de respirer. Le souffle haletant il se retourna vers la créature des ténèbres puis dans un haussement d’épaules il retrouva son calme.

«Le plan était astucieux, dit-il dans un soupir, équitable même! Offrez à un mortel un plan d’une logique et d’une équitable implacable et il vous remerciera en vous obligeant à achever son exécrable existence. Videz votre proie de son sang, ou offrez-lui une mort rapide, peu m’importe… Nous fouillerons ensuite cette chambre de fond en comble, trouverons l’emplacement exact de la guilde de ce vulgaire personnage et nous, nous emparerons des richesses qu’elle contient! Peut-être qu’en chemin nous aurons la chance de rencontrer des humains moins têtus que celui-ci. »
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Aeilis Noctisia


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Date d'inscription : 10/06/2010

Biographie du Personnage
Race :: Vampire Pur
Classe :: Maitre du feu
Réputation :: -10

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MessageSujet: Re: L’auberge du Fieffé Marin   L’auberge du Fieffé Marin EmptyMar 7 Sep - 12:43

L'artère carotide se vidait d'un seul jet épais et chaud dans la gorge d'Aeilis, décélérant peu à peu, à l'image même du cœur affaibli de sa victime. La vampire s'efforçait d'avaler sa nourriture essentielle en y goûtant le moins possible, car son sang était aussi visqueux et terreux que n'importe quel autre humain touché par la grande sécheresse. Pouash! Jamais, elle ne pourrait s'y faire! Elle préférerait égorger des dizaines d'amphibiens abjects et heureusement gorgés d'eau que mordre un autre de ses humains souffrant de déshydratation.

Une main invisible rejeta brusquement la tête de la vampire vers l'arrière, surprise, Aeilis croisa le regard de Vahamon et essuya ses lèvres teintées de sang. Le noble gisait sur le sol, dans une horrible position de pantin brisé, qui lui donnait un air ridicule. Le gras de son ventre reposait mollement sur son entre-jambe, laissant entrevoir son timide sexe qui ne servirait plus à rien. Quel dommage, pensa ironiquement la créature de la nuit. Le corps de sa victime refroidissait, privé de ses précieux battements de coeur qui le réchauffait auparavant, et la créature la déshabilla sans un remord pour cette nouvelle vie anéantie.

Exaltée par sa récente beuverie et soumise aux effets pervers du Lys pourpre, la vampire se releva de sa position accroupie et toujours dos à l'Elfe, laissa lentement choir le drapé qu'elle portait en guise de toge. Consciente d'un regard fixé sur sa silhouette invitante, Aeilis enfila langoureusement le premier jupon de toile, effleurant intentionnellement le galbe rebondi de ses fesses. Son geste s'arrêta net, comme si la créature était incertaine des actes à accomplir. Ce qui semblait être de l'incertitude au premier abord, se révélait être une querelle intérieure entre Aeilis et le Lys pourpre.

***
- Il s'est confié à moi, ouvrant une parcelle de son âme sur son passé lointain. Il était un monarque, un elfe respecté et adulé... Et tout ce que tu trouves à faire, c'est de le séduire comme un vulgaire...humain! C'est un utilisateur de la magie puissant, un maître du voile... Cesse de jouer les agaces avec mon corps!

Un rire sans joie résonna dans la tête de la vampire.

- Un mage puissant peut-être... Mais un homme sous ses airs de dirigeant déchu!


- Tu ne le tueras pas de ta rage incendiaire... Il sera contrer le feu comme il l'a déjà fait lors de l'évasion de la prison!.. Oui, il peut contrôler ce feu!...Peut-être que...

- NON! N'y pense même pas! Je le réduirai en cendre!


- Tais-toi Lys, tu es pathétique....

***

De retour dans la réalité, ce qui n'avait duré qu'une fraction de seconde, changea a gestuelle de la vampire. Intimidée par ce monarque des temps anciens, la vampire se vêtit de la robe de sa victime, une pièce de vêtement simple, mais mettant en valeur la rouquine. La robe était d'un vert forêt, cintrée à la taille par une large ceinture de cuir richement travaillée et dont les manches découvraient ses épaules et terminaient en angle évasé.

- Pardonnez-moi Vahamon d'avoir agi avec tant d'impétuosité, la vampire s'avança vers lui et se perdit dans ses prunelles rougeâtres avant de continuer, vous devez croire que je me fous de votre passé et de votre gloire lointaine, mais détrompez-vous. Je commence tout juste à réaliser que j'ai devant moi un monarques des temps anciens et je vous aiderai à restituer votre royaume...

La vampire se pencha et arracha un collier du cou du noble, dont le pendentif représentait un cerf d'argent sur une surface et une gravure latine sur l'autre.

- Sachez sur moi une chose Vahamon... C'est que je ne suis pas seule à me battre pour survivre...


Un rictus mauvais éclaira alors son visage, partagé entre l'envie de tout lui dévoiler et de le faire frire sur place. Le Lys état au aguet...

- Bon, je crois que nous avons notre première indice sur le lieu de son commerce! dit-elle d'emblée en agitant le pendentif devant les yeux de l'elfe scarifié.
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