La section des anciens

Ces yeux sombres étaient rivées sur le visage, crispé par la douleur, de l'elfe devant lui. Toute sa concentration était porté sur cet être à qui il avait posé une question décisive pour lui. D'une mauvaises fois, Ferzhwan avait proposé de lui ramener se qu'il avait besoin si celui-ci, bien sur, lui donnait une bonne compensation. Selon lui la vie avait un prix, et même si la sienne ne valait certainement pas très chère, il ne tenait qu'à le sauver que pour se prix. Par ailleurs, le sorcier était persuadé que Vahamon aurait payé un prix chère pour rester en vie, si seulement il avait eu le temps de réponde à son interlocuteur. Pencher vers l'elfe mourant, le Garou n'avait tout simplement pas vus, ni même entendu un homme de taille arriver derrière lui. Ce n'est que lorsqu'une douleur atroce lui laboura le dos qu'il pressentit la présence de cet être, malheureusement trop tard. Après l'impact, il n'eut qu'a peine le temps d'apercevoir le visage de celui-ci, qu'il n'oubliait pas d'ailleurs, avant d'être projeté d'une violente poussé en bas du toit de la dite maison. L'atterrissage au sol fut des plus brutal. Son dos, déjà meurtrie heurta la pierre pavé du sol marchand avec une telle force qu'il en fut projeté quelques mètres plus loin. Roulant quelques peu sur le sol, il réussi à se stabiliser sur le ventre afin de rampé loin de la vus des curieux. Mais il était déjà trop tard pour passer inaperçu puisque de nombreux regards c'étaient déjà posés sur le blessé. Chaque mouvement lui causant une douleurs aigu, il dut se mordre les lèvres afin de ne pas gémir devant autant de personne, alors qu'il essayait de ramper, misérablement vers un endroit moins peuplé. Ferzhwan connaissait bien ce jour du calendrier d'Odimir C'était le jour de la plaine lune et le Garou voulait à tout prix éviter de changer de formes devant les humains. Il ne voulait surtout pas risquer que ceux-ci se donnent une chasse au corbeau. Sauf que dans cette position renpante, il n'aurait pus aller bien loin. C'est l'un des marchand, un bonne samaritain, qui s'approcha de lui afin de l'aider à se relever. Cependant, au lieu de le remercier, le sorcier se contenta de le toiser du regard, soutenant qu'il aurait très bien pus se débrouiller seul. Se tenant le dos d'une main et la hanche de l'autre, celui-ci se pressa d'accélérer, de plus qu'il pouvait le pas, avant que celui qui l'avait attaqué est la soudaine envie de terminer se qu'il avait commencer.

Même si un homme à l'allure de mendient avec des habits couvert de sang ne passait pas aussi inaperçu qu'il l'aurait souhaité, Ferzhwan réussi tout de même à quitté la place publique sans se faire remarquer, du moins par le reste des gardes. Tout en marchant, celui-ci regardait sans cesse le ciel, de crainte de la voir s'assombrir trop vite avant qu'il n'est pris refuge. Depuis la nuit des temps, les Garous étaient dans l'obligation de changer de forme lorsque la plaine Lune ce présentait. Même avec sa détermination de ne pas être se qu'il est, jamais le sorcier n'avait réussi à contrer cet instinct primaire qui revenait à chaque Lune le hanter . Tôt ou tard, il devrait apprendre à vivre avec, bien que j'ai peur que ça ne soit que tard, oui très tard. Le hache de l'homme n'ayant que déchiré sa peau, son dos ne saignait pas abondamment et il eut le temps de fuir les regards. Cependant, sa métamorphose en corbeau fut beaucoup plus douloureuse qu'il ne l'aurait imaginé. La blessure dans son dos lui occasionnait une douleur de plus, déjà que changer de forme n'était pas une pratique sans mal. Tout son corps s'étirait et se contractait dans un tordant de se qui semble être du vent. Ce soir, là, la métamorphose en animal au plumage sombre et luisant fut longue et pénible pour Ferzhwan. De plus qu'il avait risquer sa vie pour rien. La seule chose qu'il avait gagné de cette journée c'était une magnifique marque dans son dos qui paraissait même sous son apparence animal..

L'homme devenue corbeau s'envola avec plus de difficulté qu'à l'habitude. Lui qui était très habile volait comme un pied puisque sous cette forme, sa blessure atteignait le commencement de son aile gauche et donc, à chaque fois qu'il la bougeait une douleur aigu lui parcourait tout l'échine. Incapable de fermer l'œil tranquille avec une telle douleurs Ferzhwan choisi de ne point fermer l'eoil durant l nuit. Survolant les quartiers de Terrebelum, celui-ci cherchait un endroit tranquille afin de passer la pénible nuit sans être remarquer. Son regard luisant de volatile se posa instantanément sur le vieux cimetière de la cité. Endroit réputé pour ses supposé apparition, personne n'oserait s'y aventurer la nuit et surtout, personne ne viendrait déranger un corbeau perché sur l'une de ses tombes. Satisfait de son choix de destination, le corbeau piqua vers une tombe, plus ou moins rassurante pour la plupart des mortels, afin de s'y reposer.

Errant dans les rues, perdue dans ses pensées, la vampire se retrouva loin des quartiers dont elle était accoutumée et aperçut un lieu quelque peu familier. L'aura de cet endroit l'engloba aussitôt, l'incitant à venir le visiter, et à ressasser d'anciens souvenirs enfouis depuis trop longtemps.

Et elle franchit les grilles du cimetière. Les barres de fer rouillées grincèrent à son passage, déchirant d'un son sinistre le silence apaisant qui accompagnait l'avant-nuit, le crépuscule. Il n'y avait pas âme qui vive. La réputation du vieux cimetière éloignait les curieux et les indésirables. Parfait! Il n'y a que moi et ces vieux souvenirs en ce lieu lugubre.

Aeilis se dégagea de sa cape de velours, la laissa glisser au sol et se débarrassa de ses souliers afin de sentir le contact de la terre sous ses pieds. Se baladant entre les vieilles tombes usées par le temps, tournoyant sur elle-même jusqu'à n'en trouver le vertige, la vampire n'avait plus rien de la redoutable prédateur qu'elle avait été quelques heures plus tôt. Elle se sentait de nouveau, jeune et humaine, se bagarrant entre les tombes avec la bande de Lohan, s'esclaffant des bourgeois offensés par leur présence irrespectueuse.

Sa chevelure de feu virevoltait autour de son visage délicat, encadrant avec perfection, ses traits pâles et suaves, ses lèvres pleines et sa bouche invitante, son petit nez retroussé et ses pommettes, ses iris scintillant comme l'émeraude et ses yeux en forme d'amande. Sa folie passagère se consuma simplement lorsqu'elle aperçut une tombe ensevelie sous un fouillis d'herbes et de racines immondes. Aeilis se laissa choir sur le sol froid, et observa sans bouger, tel une statue de marbre, le nom gravé sur la pierre.

D'un geste affectueux, elle caressa de son index les lettres gravés, arborant un air triste et résigné. Elle chantonna alors d'une voix douce;

- Mes pleurs n'ont point cessé de couler pour lui ; et son image a gardé dans mon cœur sa place accoutumée. Mais pourquoi pleurer ? Son ŝme incomparable a pris son vol par delà les régions où brille l'astre du jour.

La rouquine redressa la tête vers la voûte du ciel sans étoile. Il n'y avait qu'une lune pleine, ronde et belle. Elle était seule avec la Lune et un corbeau veillant sur les morts.

HJ: Le poème est de Byron.

Ferzhwan laissait ses plumes se faire bercer par le vents frais qui régnait en cet endroit lugubrement qu'il connait, d'ailleurs mieux que lui même. Il était venu en ce lieu plus fréquemment qu'il ne l'aurait dut. Face au rejet que la population local éprouvait envers lui, il avait longtemps cherchée un endroit ou il ne serrait déranger, jusqu'au moment ou il tomba par hasard sur ce cimetière. Sont aspect sombre et silencieux l'avait tout de suite attiré, d'autant plus que la crainte que les gens éprouvait à son égard. Un multitude de mythe et de légende subsistait en ces lieux, cependant jamais le Garou n'avait rencontré les dits esprit maléfiques. Mais il n'allait certainement pas prouvé au peuple qu'ils étaient faux, au risque de perdre son repaire. Afin d'éloigner les curieux du cimetière, par centaines soiré qui n'était pas couvert par la lune, il lui arrivait de rependre son nuage de fumé aux alentours. Cette méthode pas très honnête avait souvent porté ses fruits, puisque ces nuits là, personne n'avaient oser pénétrer dans le cimetière et encore moins dans la section des anciens. Cependant, sans même le savoir, Ferzhwan était l'objet même d'une de ses légendes. Certains paysans qui l'avaient jadis entrevue sous sa forme garou dans le cimetière avait répété à d'autre qu'un sombre corbeau maléfique veillait les tombes et que si les quelqu'un venait à le déranger, qu'une malédiction tomberait sur eux, et qu'il serait eux-même changer en corbeau. Un civile avait même dit avoir vus un homme touché par la malédiction se changer en corbeau. Mais bien évidement, ce mythe était des plus faux. C'était sans doute notre Garou que cet homme du apercevoir dans le cimetière puisqu'il y passait le plus claire de ses plaines lunes.

Ferzhwan était perdu dans ses pensés et presque quasi endormi, bougeant le moins possible afin de reprendre des forces. Cependant, une ombre se déplaça attira son regard et se qu'il y vit le forca à être bien éveillé. Non loin de lui, une femme, marchant aussi silencieusement que le vent, se déplaçait t-elle une ombre entre les tombes. Si le corbeau aurait pu arquer un sourcil à ce moment, il l'aurait fait. Il n'était pas coutume que quelqu'un marche dans cette partie du cimetière et encore moins la nuit, mais c'était surtout le fait que c'était une femme qui le picotait. Un homme assez fou y serait aller mais une femme... Il fut davantage surpris lorsque celle-ci se rapprocha et qu'il put reconnaître son épaisse chevelure rousse miroitante et sa peau aussi blanche que la craie. Cette jeune femme était la même qu'il avait vus sur un toit dans la ruelle. La même qui marchait sans faire un bruit et sa démarche était la même... aussitôt une question assaillit son esprit. Mais que fessait-elle ici ? L'avait-elle suivit ? Cette éventualité ne plaisait guère à Ferzhwan. Lidée de se faire suivre partout ou il allait lui avait donné des frisson et si cette femme fessait partie d'un corps de garde. Mais alors pourquoi le pourchasser lui et non cet elfe qui vaut définitivement plus. Ces questionnement n'allèrent par plus loin puisqu'une douce voix s'éleva. Penché sur une tombe, la jeune femme fredonnait une aire qui n'était guère joyeuse... Comme si elle avait connu la personne à qui appartenait cette tombe. Or, par l'usure ou l'endroit ou elle était, cette pierre tombale était beaucoup plus vielle l'age maximal accordé à une humaine. Le doute ce mit dans son esprit, et si elle n'était pas humaine ? Lui, avait bien l'apparence d'un humain et mise à part à la plaine lune on ne pouvait guère faire la différence entre un homme et lui...

Sa curiosité piqué, Ferzhwan avait continué d'observer la jeune femme fredonnante de ses yeux brillants. Elle ne sembla pas ce lasser d'être dans cette position si inconfortable et bientôt, l'aube allait sonner. Lorsque la Lune disparut, le corbeau en profita pour s'envoler en croissant, mais il n'alla pas bien loin. Il se posa à l'arrière d'un corbeau afin de rependre sa forme humaine. Même si il était un être intelligent, le Garou était aussi très curieux et parfois la curiosité passait avant la raison. Ses vêtements déchiré sur le dos laissait place au sang qui avait sécher sur sa plaine. Heureusement la hache ne l'avait que couper. Se concentra, il leva au dessus de lui un nuage de fumé aussi noir que ces habits. Puisque tombes entourer de cet auréole noir, il en profita pour se rapprocher de la jeune femme sans quelle-ci puisse le voir. Arrivé près d'elle, il chasse le nuage de fumée qui les entourait. Il la toisa de ses yeux sombres avant d'ouvrir la bouche.

<< Les apparences sont... trompeuse, ne trouve tu pas ? Ton jeune visage cache un age plus vieux que tu ne laisse paraître. Si sa se trouve, t'es plus vielle que cette tombe-même et elle en n'a vus de toutes les couleurs. Tu marche sur les toits et te balade dans une cimetière la nuit, tu marche sans faire aucun bruit. Même une elfe fait plus de bruit que toi et tu n'en est pas une... Seul les fous, s'aventure ici la nuit. Si tu n'est pas humaine n'y folle, alors qu'es tu? Et que me veux-tu ? >>

Ressassant de vieux souvenirs pénibles, dont il aurait mieux fallu oublier l'existence, la vampire était devenue une proie idéale pour quiconque lui souhaitant du mal. Son esprit vagabondait à travers les affres du temps, traversant le voile obscur des années effacées depuis belle lurette. Elle s'imagina être au côté de Lohan, innocente et vierge, prête s'abandonner à ses bras réconfortants. Comme autrefois. Il eût alors l'odeur de chair que l'on brûlait, et puis cette fumée pestilentielle qui lui prenait la gorge et l'empêchait de respirer. Elle voulut crier, hurler à qui que ce soit sa rage de vivre après avoir causé tant de massacres, après avoir tué la seule personne qui comptait vraiment...

De ses poings fermés, elle frappa, tambourina et martela le sol de terre d'une force insensée. Pourtant, c'était son être tout entier qu'elle voulait rosser de coups. Comment un monstre comme elle pouvait-elle vivre, tandis que des milliers de gens honnêtes pourrissaient sous terre. Encore un mystère de ces fausses divinités!

Soudain, une voix brisa le voile du silence. Un ton franc et sardonique. C'était un être aussi curieux qu'elle pour se trouver dans un endroit pareil. La jeune femme releva la tête d'un air intéressé, rencontrant un jeune homme qui la toisait du regard. Un regard sombre que le vampire avait croisé plus tôt dans la journée... Aeilis jaugea le regard de l'étranger, ne détournant pas ses prunelles sévères de lui. La vampire se souvenait de son visage lorsqu'elle avait sauté du toit, mais sans plus. C'était intriguant par contre qu'il se trouve dans le cimetière et qu'elle ne l'avait même pas senti s'approcher. Elle qui possédait pourtant des sens hors du commun....

- Effectivement, mes traits de jouvencelle sont un leurre, comme ton apparence en est un aussi...Il me semble. J'ai vu ces tombes se dresser et ses cadavres recouverts de terres humides. J'ai aussi vu le temps désagréger la pierre, la fissurer et même en effacer les noms des défunts.répondit-elle du tac au tac.

Aeilis posa un doux baiser sur la pierre froide et âgée. Un frisson lui parcouru l'échine, tandis qu'elle songeait à l'imprudence dont elle faisait preuve. Se tourner dos à un étranger pas trop net... Le jeune homme aux cheveux aussi sombres que la nuit lui demande alors qui était-elle et que lui voulait-elle. Un sourire narquois vint éclairer son visage flétri par la tristesse.

- Je ne suis qu'une ombre... Je ne suis rien. Je traverse les époques, voilà tout. Et je suis aussi surprise que toi de te trouver ici, en ces lieux maudits par le reste du monde. Qui es-tu? Peut-être es-tu un chasseur voulant ma mort? Je t'ai aperçu plus tôt dans la ruelle...

Aeilis fit une pause, observant l'étranger comme si l'aura entourant son être pourrait lui révéler des informations supplémentaires sur lui.

- Tu ne crains pas les lieux sombres, affirma-t-elle d'un ton curieux, et tu as le courage ou même l'arrogance de questionner une créature de la nuit sur son existence...

La vampire se redressa, haussant les épaules d'un air amusé.

- Alors c'est à moi de te demander qui tu es...?susurra-t-elle d'une voix douce, teintée de malice.

Aussi calme qu'a son habitude, il observait les moindres faits et gestes de cette femme et pourtant, à mesure qu'elle parlait, sa respiration s'accélérait. Sa voix était froide, mais douce à la fois et semblait embrumée d'un infime soupçon de cruauté. Pour une fois, son observation s'avéra vrai, même si il en aurait préféré autrement, cette femme n'en était pas une. Elle avait embrassé la pierre tombale d'un homme et relever le regard vers lui, un regard aussi vert que les feuilles, mais toutefois plus claire que celles-ci. Créature de la nuit avait t-elle dit. Ferzhwan fouilla sa mémoire à le recherche de quelconque information sur ce que pouvait être cette fille. Créature de la nuit... cimetière... longue vie... immortalité... cadavre... grâce.. Il arrêta de penser subitement et du même fait, son cœur s'arrêta durant quelques instants. Lui qui était du genre à ne rien craindre et à être calme... mais devant l'hypothèse de sa pensée, comment pouvez vous être calme? Un seul mot traversa sont esprit, un seul et unique mot qui causait la peur de tous... Vampire. Créature à l'apparence magnifique qui s'abreuve du sang des mortels qu'elle croise. Pour une fois encore, le corbeau regretta d'avoir l'apparence d'un être humain, même si elle présumait qu'il n'en était pas un. Derrière son observation de cette vampire, il pensait à ses blessures et au sang séché dans son dos. Pourquoi ne l'avait t-elle pas encore vidée de son sang ou tué ? La simple idée qu'elle désirait le faire souffrir longtemps lui donnait froid dans le dos. Fait souffrir les gens, les nobles en particulier, ce n'était pas se que Ferzhwan aimait le plus ? Mais contre lui c'était une tout autre chose. Une hypothèse germa dans son esprit, peut-être le sang de sa race ne l'attirait pas ou la répugnait ? Oui il aimait davantage cette éventualité. Cependant, même une vampire ne changera jamais ce corbeau, même dans une situation de danger.

Un sourire étira son visage lorsqu'elle laissa prétendre qu'il aurait pu être chasseur. Le simple fait qu'elle soupçonne qu'un pauvre ère comme lui puisse lui faire le quelconque mal le réjouis en quelque sorte. Ce n'était pas coutume qu'on le prenne pour quelqu'un, encore moins pour quelqu'un d'important. La plupart des gens s'imaginaient qu'il était un mendiant, ou un voleur, de toute façon à ses yeux c'était la même chose. Et portant ce n'était pas le cas. Il s'habillait de cette façon tout simplement pour passer inaperçu se qui, vraisemblablement depuis quelques temps, était un échec total. Son regard se porta quelques secondes vers sa main souillée de sang séchée, de son sang. Même si sa respiration était à un rythme plus rapide que la normal, au fond de lui, il n'avait pas vraiment peur de cette créature de la nuit. Parce que pour le sorcier, la vie n'avait pas grande signification. Être tuer par une vampire ou par les miliciens qui le retrouveraient tôt ou tard n'avait pas vraiment d'importance, bien que il préférerait encore mieux mourir ici dans cet endroit que dans un cachot. Et qui sait si la mort lui serait plus paisible? Téméraire mais pas stupide, Fezhwan s'avança de quelques pas vers elle, toutefois pas trop près, afin de lui prouver qu'il ne la craignait pas. Aussi la regardait-elle droit dans les yeux désormais. Il n'avait pas vraiment d'autres choix de toute façon, puisqu'en aucun cas il ne voulait la provoquer et même si cela arriverai, jamais il ne pourrait fuir. Ces créatures avait-il entendu dire était aussi rapide qu'un cheval en course , même, voir plus. Or se changer en corbeau lui prenait un minimum de temps, se qui le rendait vénérable face à un vampire. Il avait bien provoquer le Paladin dans la ruelle, mais celui-ci était un humain et non une telle créature. Mais d'un autre coté, il n'avait rien contre elles puisqu'elles vidaient le sang des humains. Cette même idée le réjoui en pensant qu'elle avait surement tuée des nobles.

<< Les ombres semblent vouloir se rencontrer on dirait, laissa t-il tomber tout bêtement. D'abord on se croise dans la ruelle et maintenant ici, c'est une drôle de coïncidence non ? Il ri canna quelque peu, avant de reprendre. Chasseur des créatures de la nuit ? Moi ? Je serrais plus entrain à la chasse à l'homme si je puis dire ça Ha ha ha, chasse à l'homme. Cela serait bien trop beau pour se réaliser. Pensa t-il tout haut. Effectivement je ne craint pas les lieux sombres puisque je suis moi même une ombre. Je ne suis que l'ombre de moi même. Je ne suis rien d'intéressant pour... Il allait dire ''pour un repas'' mais il se ressaisit. Pour quiconque. Je ne suis pas prêt à dire que je suis courageux, je suis plutôt fou à lier. >>

Un sourire apparut sur son visage mystérieux qui ne resta pas très longtemps. La vampire voulait savoir qui il était. Il ne désirait pas vraiment dévoiler son identité, mais il n'avait pas vraiment d'autres choix. Ne pas répondre à sa question serait perçu comme de la crainte ou de la lâcheté, or il n'était pas un lâche.

<< Je ne suis qu'un corbeau, tout simplement, qui cherchait un endroit où passer la lune sans être vus..>>

La jeune femme écouta les paroles du jeune homme d’un air amusé. Jusqu’à présent, elle n’avait pas encore rencontré un humain, ou quoiqu’il était, aussi curieux et téméraire. Lorsque ses lèvres froides prononcèrent les quelques mots ,qui habituellement glaçaient d’effroi ceux qu’elle rencontrait, le jeune homme resta stoïque. Elle perçut cependant grâce à son ouïe délicat, que les battements de son cœur s’intensifièrent pendant un court instant, réveillant sa soif encore endormie par le sang de l’elfe.

Aeilis sonda le regard ténébreux de l’inconnu à l’accoutrement infortuné. Les apparences avaient la réputation d’être trompeuse et ce dicton s’épousait à merveille avec celui qui se baptisait le corbeau, et qui était, paraît-il, fou à lier. Un vrai mystère… Et de plus, son odeur, l’essence de son être, de sa personne, n’était pas comparable à celui d’un simple humain. Tout comme elle, il semblait posséder une caractéristique qui faisait de lui, un être à part, peut-être même un paria. Loin d’être repoussant malgré sa tenue de miséreux, la vampire remarqua une étincelle particulière dans ses iris, la lueur d’une âme affligée par le passé, forte et redoutable.

La vampire ramena en chignon sa chevelure de feu, essayant de mettre un peu d’ordre dans ses boucles rebelles. Ses prunelles chatoyaient d’un éclat captivant, reflétant la Lune, douce astre de la Nuit, qui léguait petit à petit sa place au Soleil. Un faible sourire de la part du jeune homme, la fit sourire à son tour, un rictus simple et posé.

- Alors, nous sommes deux dans le domaine de la chasse à l’homme… lança-t-elle d’un ton amusé, sans aucune agressivité, si vous avez deviné qui je suis réellement, je dois vous dire que ce n’est pas parce que je m’abreuve de sang que je saigne tout ce qui bouge…

Aeilis lui fit un rapide clin d’œil, avant que son attention soit captée par quelque chose d’autre. Le grincement sinistre de la grille du cimetière venait de les alerter de la présence nouvelle d’étrangers. Son regard se porta sur l’entrée, là où les tombes étaient encore fraîches, et elle se concentra sur ce coin du cimetière. Ses sens en alerte, la vampire décela trois rythmes cardiaques réguliers, des voix à la tonalité grave et des pas qui se voulaient feutrés.

- On a de la compagnie… Je ne sais pas si c’est une visite éclair de la milice, mais il y a trois hommes venant d’entrer dans le cimetière… Et ils semblent se diriger par ici…

La vampire n’avait aucune envie d’alerter toute la garde milicienne. D’un geste, elle désigna du doigt un caveau et fit signe au jeune homme de la suivre. À l’abri des regards, il restait plus que leur respiration saccadé et les voix des inconnus pour suivre le fil des évènements.

- Hé, Grant! On n’ai dans la partie des vieux… Bah des anciens… Va sûrement y avoir tout plein de vieux nobles enterrés avec leur argent et leur bijou…
- Tais-toi Alex! Toute la milice va être après nous si quelqu’un nous trouve à voler les morts…

Aeilis frissonna de dégoût. Pauvres humains infects! Perturber le trépas des autres pour récolter un peu de sous… Un feulement de rage resta coincé dans sa gorge, audible seulement pour le jeune homme à ses côtés. L’un des hommes approchait avec cupidité la tombe de Lohan, son Lohan!

- J’ai trouvé une vieille tombe toute sale… Y’a plus de date dessus… Y doit avoir de quoi d’intéressant la-dedans!

Les jointures de la vampire craquèrent par la force dont elle usait pour serrer les poings. Il fallait qu’elle garde son calme… Mais comment pouvait-elle être calme!? Ses erreurs de la nature allaient creuser la tombe de Lohan, exposer ses os, sa dépouille décrépie aux yeux de tous… À ses yeux! Une puissance s’éveilla aux tréfonds de son âme, gronda sa rage, électrisant chaque parcelle de son corps par un pouvoir trop longtemps claustré. Ses iris vertes prirent une teinte rubis, tandis que son corps tout entier tremblait, incapable confiner cette force qui prenait le dessus sur elle. Ce pouvoir harcelait sans cesse la rouquine, lui dévoilant des images affreuses; le squelette de son cher Lohan, sa dépouille mangée par les vers, son corps et sa chair qui fondaient par le feu, ce feu qu’elle avait créé par erreur, les hurlements de souffrance de son amant…

- SI VOUS TOUCHEZ À UN GRAIN DE TERRE DE CETTE TOMBE… JE JURE DE VOUS TUER, UN PAR UN, DANS LA PIRE DES SOUFFRANCES! Cria-t-elle d’une voix colérique et affolante.

Les trois pilleurs regardèrent, sidérés, par cette femme sortit de nulle part et qui osait les menacer de mort. Ils s’esclaffèrent en se regardant et déposèrent leur pelle sur le sol.

- Ces deux-là seront peut-être faciles à tuer, mais je sais reconnaître une vampire… Je suis le cerveau de l’opération et je compte repartir les poches pleines… murmura une ombre derrière un arbre.

L’aura de la vampire s’enflamma aussitôt. C’était la voix assurée d’un chasseur.

- Alors, si je te vide de son sang, personne ne touchera à ses tombes…

Sa silhouette se nimba d’un aura orangée, puisant son énergie dans la rage et la colère ressenties par la vampire.

- Et ce sont par les ténèbres que tu succomberas, car les ténèbres aspireront ton dernier souffle et la dernière goutte de ton sang.

La jeune femme eut un sourire absent pour le jeune inconnu encore caché et se jeta, telle une dangereuse fauve, sur le chasseur. Aveuglée par le feu qui crépitait en elle, la vampire ne réagissait que par des pulsions frénétiques. Elle fut atteint par un coup de pommeau au visage, qui la projeta quelques mètres plus loin. La vampire roula sur elle-même, s’accroupit au sol et essuya le sang épais qui perlait sur ses lèvres.

- Hahaha! Je briserai ton crâne avec mes mains et tu entendras le craquement de tes os jusqu’à ce que la mort veule bien te prendre!


Hystérique, elle ricana à gorge déployée et concentra le flux d’énergie au creux de sa paume droite. La chaleur était presque insoutenable, mais la folie qui l’emportait l’empêchait de réfléchir. Une boule de feu, de la grosseur d’un poing, se matérialisa dans la main droite de la vampire. Le chasseur eut un hoquet de frayeur, avant de la recevoir à l’épaule gauche. Soudain, la vampire se retrouva sur le chasseur, ses lèvres retroussées sur ses canines, dangereuses meurtrières.

Mais, Aeilis n’eut guère le temps de lui trancher le cou, car un puissant coup de pelle venait de la sonner…

HJ: J'ai fait un peu d'action. hihi! Ps: ce ne sont pas des miliciens, mais bien trois brigands et l'un des trois est un chasseur de vampire. Donc, plus expérimenté

HJ: C'est peut-être tardif comme post, mais il va de soit que l'on se doit de remettre ce forum en marche !

Ledric avait fait ce qui aurait été impossible pour lui il y a quelques temps. Après l'attaque de la milice dans la ruelle, il s'était battu comme jamais auparavant. Le goût du combat lui avait chatouillé le nez comme si c'était devenu une friandise. Il a su utiliser de nouvelles aptitudes qui faisaient maintenant de lui, ce que l'on appelle un Spadassin.
Immédiatement, il eu l'intuition qu'il lui fallait délivrer le pauvre elfe blessé, peut importe qui il était ou ce qu'il avait fait.

Ledric avait traversé la ville au galop et rejoint du même coup le quartier général de la milice municipale. Avec quelques interrogations musclées, il avait pu savoir où était dissimulé sa cible, mais il lui était absolument impossible de l'atteindre seul.

Bredouille, il tenta de retrouver ceux qu'il avait croisés dans la ruelle; le paladin, la jeune femme qui l'avait assommé ainsi que l'humain, ressemblant étrangement à un mendiant. De longues recherches qui s'avérèrent vaines l'épuisa. L'espoir de trouver une personne à qui il pouvait peut-être faire confiance l'avait presque quitté.

Il approcha du cimetière afin de se repentir sur la tombe des ses pauvres parents adoptifs, de vieux marchands qui ne pouvaient gagner leur vie adéquatement...

Il fut cependant détourné par une lointaine scène de combat, elle venait d'une section plus éloignée, celle des anciens. Ledric s'en approcha sans faire de bruit, essayant de savoir qui était impliqué dans cette bagarre. À sa grande surprise, il s'agissait de plusieurs malefrats se battant contre la jeune femme de la ruelle, quelle chance de la retrouver ici !

Mais les problèmes arrivèrent... Les assaillants prenaient le dessus grâce à leur supériorité de nombre. Ils assommèrent leur proie grâce à un coup de pelle sournois, mais bien placé.

Ledric fonça, assommant l'agresseur de la jeune femme avec un coup de pommeau direct sur la tempe. Les autres brigands, abasourdi pas cette attaque surprise, prirent un temps à comprendre ce qu'il se passait. Ils se retournèrent finalement fasse au demi-elfe et l'entourèrent. Le chef s'exprima.

-C'est ce que l'on appelle être en mauvaise posture mon cher !

HJ: Je sais que c'est difficile d'ouvrir son ordinateur malgré la canicule de cette semaine, mais il ne faut pas lâcher !

Le paladin et sa femelle, partir de leur coter, laissant Lucian vagabondé seul vers le cimetière. Avant que ceux-ci n ce quitte, le paladin lança quelque mots que l’ex-capitaine n’avait entendu. Qu’importe, que peu dire un paladin qui soit brillant? Les yeux de Lucian reprirent cette couleur grisâtre et son sourire arrogant revint également enrichir ses traits. Les miliciens passaient de part et d’autre en l’ignorant totalement, de toute façon, même si ils le reconnaissaient la fuite serait aisée. Il reprit sa monture des palefreniers qui les remercièrent gentiment, l’ancien capitaine ne leur donna rien en retour sauf de la parfaite ignorance. Il chercha l’auberge du regard du haut de son cheval, il l’à trouva finalement à deux rue du cimetière. La nuit tombait et il comptait attendre la nuit pour aller porter son présent, il laissa donc son cheval à l’écurie et partie prendre un verre. L’auberge était presque vide, quelque personne était présente, assis sur des tables éloigner des une des autres. Buvant leur verre seul dans leur coin, probablement plonger dans leur sombre souvenir, Lucian préparait ces plan pour l’elfe et le paladin, ces deux là ne l’on suivi, certes, mais il va s’en dire que tout deux avaient une dette envers lui. Il les a sortie de l’auberge précédente et trouver le moyen de fuir sans combattre, et tout cela pour que ceux-ci parte dans une cachette minable.

La soirée avait passé lentement mais agréable, la nuit quelque peu fraîche lui faisait grand bien et le chant des morts était pour Lucian une mélodie réjouissante. Il ce dirigea vers les tombes des nobles, cherchant celui d’Unas Haltumus, celui qu’il cherchait à remercier. Les tombes nombreuse et sale, en cette nuit l’où la demi lune montrait de faible signe, était toujours en bonne état. Malgré le temps, il semblait que ces pierres ne vieillissaient pas. Il celle d’Unas, entre celle d’un noble qui ne disait rien à Lucian et l’autre le nom avait été (avec une pierre probablement) effacer. Il sortie du sac dans lequel y enfermait son présent, une tête réduite. Retournant le petit visage vers lui, de manière à le fixer.

« Tu va me manquer petite tête. » Dit-il tout en lançant un faible ricanement. « Mais je doit tout de même te remercier pour tout ce que tu m’a donné. Involontairement bien sur mais donné tout de même. Cela n’empêche que de voyager ton petit crane va me manquer cher ami, puisse tu en faire bonne usage. » Il ce mis à rire et d’un geste vif de la main, balança la tête sur la tombe.

Au loin, des gens parlaient, à une heure aussi tardive que celle-ci et dans un endroit pareil est des plus étranges. Il entama une marche rapide mais silencieuse vers les sons qui faisait écho dans le cimetière. Il vit tout d’abord une femme allonger au sol, ensuite dans la faible lueur du levé, aperçu un homme entourer par deux autres personnes. « Ah? De la compagnie à ce que je vois… » Il s’avança vers la femme, étant plus proche, et l’examina sous les regards incertain des deux brigands qui l’avaient remarqué. La peau blanchâtre de la femme ainsi que ses crocs démontra clairement que c’était une vampire. « Bien! » Pensa Lucian. « Une vampire peu toujours être utile. » Il leva alors son regard sur Ledric, ensuite les bandits. L’un d’eux s’exclama alors : « Dégage le rôdeur, on n’en à que faire de toi, part et nous te laissons la vie sauve! » Dit-il d’un ton autoritaire. La réponse de l’ex-capitaine fut de nouveau son rire hystérique, ce qui semblait avoir outré son interlocuteur.

« Qui a-t-il d’amusant sale chien? Je suis un chasseur de vampire alors ne crois pas que ta misérable personne puisse faire quoi que ce sois! » Dit le chasseur avec colère.

« Pourquoi je devrai m'inquiéter? Je ne suis pas un vampire… » Répondit Lucian.

« Tu ose te foutre de moi? Tu le payeras ton insolence! »

Il brandit alors son arme avec colère vers Lucian et couru vers lui. L’ancien capitaine esquiva le coup qu’il lui était porté, dans sa fureur le chasseur n’avait pas calculé sa force et trébucha. Lucian empoigna la gorge de son adversaire et le plaqua au sol. Du pied il ce mis à le frapper au visage, le défigurant de manière moralement déplacer. Son rire savait alors joint à la mélodie des morts, qui chantèrent en chœur le requiem de ce chasseur. Une fois l’hystérie passé, il regarda le dernier des hommes encore debout : « C’est ce que l'on appelle être en mauvaise posture mon cher… HAHAHAHA! »

HJ: Désoler si je tue le chasseur facilement, je voulait allez dormir au plus vite alors j'ai voulu faire court.

Le choc causé par le coup reçut résonna encore quelque temps dans sa tête, comme si les parois de son crâne vibraient tous en cœur, lui causant par le fait même une migraine du tonnerre! Aeilis roula sur le flanc et empoigna sa tête afin de stabiliser sa vision qui n'en faisait qu'à sa tête. Les images se superposaient devant elle à une vitesse folle, floues et tournoyantes. Elle n'arrivait pas à distinguer les nouvelles arrivants, mais pouvait repérer leur emplacement par le son de leur voix. Ennemi ou allié? Le fait est qu'un vampire avait rarement des alliés... Les deux étrangers semblaient avoir l'avantage et le chasseur était vraisemblablement mort, car sinon elle l'aurait su. Soit que les étrangers étaient des êtres expérimentés et à ranger dans la catégorie -se méfier- ou le chasseur méritait la mort pour sa ridicule faiblesse.

Les images se fixèrent peu à peu, permettant à la vampire d'analyser correctement l'animation qui se déroulait à quelques mètres de sa personne. Elle ne reconnut aucun de ses deux nouveaux visages, l'un semblait être une sorte de rôdeur à la carrure élancée, et à l'essence délicate rappelant quelque peu les elfes, tandis que l'autre... ressemblait à un guerrier peu recommandable et dont le regard exprimait quelque chose de dangereux.

La rouquine se releva tranquillement, humant l'air à plusieurs reprises et savourant le délicieux fumet qui accompagnait les batailles sanglantes.

- J'me tire... Vous.. vous.. laissez-moi ... pitiez! bégaya le dernier d'un ton misérable.

Aeilis pivota gracieusement vers lui et le dévisagea d'un air las.

- Tss tss tss... Vous qui étiez si prompt au combat et qui souhaitez nous quitter après la première goutte de sang...

Un rictus cruel déforma les traits délicats de la vampire, tandis qu'elle caressait ses lèvres avec sa langue.

- C'est dommage, car c'est à la première goutte de sang que je m'amuse le plus... susurra-t-elle, avant de quitter le sol d'un bond et de se jeter violemment sur sa proie.

Assise en califourchon sur le dernier malfrat, la rouquine ricanait d'une rire sans joie. Son Lohan était maintenant en sécurité et nul allait profaner sa mort... Ses ongles acérés vinrent se ficher dans la torse de l'homme, creusant de plus en plus dans sa chair à vif. Les hurlements de l'homme furent couverts par l'une de ses mains, tachée du sang de sa victime. Une soif intense lui tenaillait l'estomac, tandis que la vampire écoutait le doux rythme cardiaque de sa proie qui accélérait, le sang qui affluait tel un torrent déchaîné dans chaque capillaire, vaisseau et artère de l'homme.

- Ma préférée, dit-elle en se penchant langoureusement près de son oreille, est la plus juteuse des artères... celle de ton cou...

Sans attendre, la vampire rejeta la tête par l'arrière et plongea ses crocs dans le cou de l'homme et lui arracha un morceau de char dévoilant ainsi l'artère en question. Ses lèvres pleines vinrent se poser tel le baiser de la veuve sur le cou de sa proie et burent goulument le doux breuvage couleur rubis... Aeilis ne quitta pas le regard de l'homme et celui-ci mourut en gardant l'image de cette ténébreuse créature au regard émeraude.

Une fois repue et son énergie à son maximum, Aeilis s'avança vers les deux étrangers et les jaugea longuement. Elle avait piètre allure dans son accoutrement tâché de sang et déchiré de surcroît à plusieurs endroits, mais la lueur meurtrière qui luisait dans ses prunelles imposait le respect. La rouquine se disait que le calme de la nuit allait bientôt céder place à la folie de l'aube, les corps seraient retrouvés aussitôt et la milice alertée. Il fallait déguerpir... mais quoi faire? Retrouver une vie merdique dans ce miteux bordel et ne sortir que pour s'abreuver de miséreux? Elle était certaine d'une chose du moins, que la chose qui sommeillait en elle, était pour de bon bien éveillé et que si elle n'apprenait à la contrôler, c'est le feu tout entier qui la consumerait un jour...

- Alors, vous êtes ici pour quel raison? Je ne sais pas encore si je dois vous remercier ou non... tant que ce n'est pas ma peau que vous souhaitez égorger...

Ledric observa sans cligner de l'oeil la scène qui se formait devant lui. Le chevalier était arrivé de l'ombre, à l'apparance, sans aucun but précis, mais il devait en être autrement, jamais quelqu'un ne serait venu sortir le demi-elfe d'une mauvaise posture comme celle dans laquelle il était. Même la vampire s'était régalée comme personne en s'occupant d'un garde, mais il faut avouer qu'il ne devait guère y avoir une intention de sauvetage dans son geste.

- Je vous remercie pour votre intervention cher chevalier, affirma Ledric qui, étrangement se mettait finalement à parler... à vous également mademoiselle. Comme vous venez de le demander, je vous confirme que ma présence ici n'est que coincidence. J'étais en direction de la ruelle où je vous avais aperçu l'autre jour dans le but de retrouver certain d'entre vous qui désireraient m'aider à délivrer l'elfe de les griffes de la milice, mais sans succès. C'est en venant errer dans ce cimetière que je vous ai vu vous faire physiquement aggresser par ces brigands.

Ledric s'essoufla. Les grands discours ne lui étaient pas vraiment familiers.

- J'espère toujours retrouver cet elfe, j'ai les plans de la prison milicienne, il ne me reste juste qu'à trouver les effectifs nécessaires pour me rendre à lui.

Kestrele, qui avait quitté la petite maison, se retrouva dans le cimetière. Elle déambulais entre les tombes, pensant à toutes ses personnes, coment avaient-elles vécus, quelles avaient été les causes de leur mort... Puis elle entendit des voix pas très loin d'où elle se trouvait. Elle se dirigea vers le bruit en restant cachée par les tombes. Sa surprise fût énorme en voyant l'étrange image sous ses yeux. Un vampire, l'homme qu'elle avait quitté plus tôt en compagnie d'Azahz, un chevalier. Elle ouvrit de grand yeux, que faisaient tous ses gens à cet endroit ? Puis Kestrele vît les restes de combat tout frais. Elle regardait le demi elfe, enfin quelqu'un de son rang qu'elle croisait dans la ville. Puis elle l'entendit parler. Cet homme avait été présent lors de l'attaque de la milice sur la grande place. Elle se rapprocha du petit groupe. Mais ne sortie aucun son. Elle les regarda tous avant de se tourner vers les tombes.

"hum...cet homme recherche de l'aide, est ce le même elfe que l'humain voulait délivrer ?"

Kestrele attendit la suite des événements, sans se présenter.

Le voyage de retour s’était passé sans accident majeur. Elentir avait put retrouver son chemin sans trop de difficulté et passer le portail, ce qui ne fut pas tâche facile. En effet, les gardiens du portail interceptaient tous les gens qui leurs semblaient suspect. Bien entendu, le Demi-Elfe ne fit pas exception avec la louve qui le suivait. Après un long interrogatoire mouvementé, le surveillant laissa circuler le druide en l’observant tout de même d’un regard méfiant. Cet évènement ne fit qu’accentuer l’opinion d’Elentir à propos de la ville. La garde semblait avoir doublé depuis la dernière fois où il était venu. Le passage dans le portail fut tout aussi mystérieux. Arrivé de l’autre côté, l’ami de la nature remarqua que la ville n’avait pas du tout changé. Il fallait tout de même avouer que la ville elle-même était une véritable merveille d’architecture ! Les grands bâtiments de pierres et les routes pavés formaient un paysage unique. Malheureusement, aucune végétation n’était visible et penser à cela lui provoqua un petit pincement au cœur.

Pour se changer les idées, le Demi-Elfe décida de venir voir ce que vendaient les marchands aux différents comptoirs. Un de ceux-ci attira son attention par son arôme raffiné. Le druide pensa de s’acheter un de ses fruits à la forte senteur mais l’idée ressortit aussitôt de sa tête, sa bourse était presque vide et le reste de son argent lui permettrait de se procurer des vivres. La vrai raison qui amenait Elentir jusqu’ici aurait put sembler stupide pour certaines personnes, mais lui qui était assoiffé de connaissance avait tout de même décidé de venir à Terrebelum. Le prêtre de la nature se dirigeait présentement vers les catacombes. Ce serait la première fois qu’il y accèderait. On disait que c’était ici qu’avait eu lieu la révolte sanglante des Elfes contre les Humains. Elentir n’était même pas né lorsque c’était arrivé et par conséquent, il ne connaissait pas l’endroit. Il y avait eu beaucoup d’histoire en ce lieu et c’était précisément pour cela que le Demi-Elfe avançait vers cet endroit. La plupart des gens, pour ne pas dite tous, était très surpris de voir une louve dans Terrebelum, mais le druide préférait ignorer ce que cette foule disait à propos de lui et de sa compagne.

Un soleil orangé se levait doucement aux abords de la cité, signalant que l’aube arrivait. Les catacombes étaient profondément endormit ce matin et ce n’était pas pour déplaire aux deux individus qui déambulait tranquillement dans la rue principal. Dans d’autre cas, ce paysage aurait même put sembler sinistre. C’est alors qu’un bruit d’homme agonisant ce répercuta au loin. D’ailleurs, Elenna semblait plus exciter qu’à l’habitude. Il ne fallait pas être un géni pour deviner qu’elle sentait le sang du combat. Si des gens étaient en danger, le Demi-Elfe ne pouvait pas rester les bras croisés ! C’est pourquoi le Demi-Elfe décida de se laisser guider par sa petite sœur. Peut-être pourrait-il finir cet affrontement sans que personne ne soit tué. Ceci les mena tout deux dans le cimetière. Malgré les légendes que l’on racontait à propos de ce dangereux ossuaire, le druide osa tout de même pénétrer dans l’antre des morts. Le voyageur ce laissa guider par sa partenaire en faisant bien attention de ne pas déranger les morts qui sommeillaient juste en dessous de ses pieds. La scène qui s’était déroulé ici avait dût être des plus sanglante. Le Demi-Elfe pensa à rebrousser chemin, mais il n’était pas un fuyard. Il ne savait pas si ces gens devaient être considérer comme ses amis ou ses ennemies, pourtant il osa tout de même leur adresser la parole.

- Qui que vous soyez, je ne cherche pas le combat...

Le sang dégoulinant encore sous sa botte, ainsi que le crâne totalement briser du chasseur ne semblait dégouter Lucian, qui, en fait semblait avoir un malin plaisir à admirer la scène. Riant de bon cœur avec les morts qui ce régalait de la vue de ce spectacle inattendu, il arrêta net de rire lorsqu’il aperçu la vampire ce lever et ce diriger vers le dernier de ces truands. Lorsqu’elle fut sur ses deux pieds, elle ce mis à humer l’air. Cette créature sembla ce délecter de l’arôme du sang et de la chaire mis à nue. Lucian la regarda avec attention, observant chacun de ses gestes, analysait cette femme car même dans l’optique qu’elle devient une allié, ne change en rien qu’il ce devait de connaitre ses habitudes. Un allié peu parfois devenir votre pire ennemie, et l’ex-capitaine l’avait appris à ses dépend cent ans plus-tôt. Une fois que la vampire commença à déguster sa victime, Lucian ce retourna vers le semi-elfe. Celui-ci le remercia de les avoir aidés et parla d’un elfe qu’il comptait aller libérer de la prison. Cela attisa l’attention de l’ancien capitaine, alors eux aussi la milice les recherches? Il ne sans douta guère mais qu’ont-ils fait pour s’attiré les foudres des miliciens? Alors qu’il était plonger dans ces penser, il aperçu une femme ce diriger vers eux, il détourna le regard et reconnu la comparse du paladin. Qu’est-ce qu’elle faisait dans le cimetière, était-elle venu aider ce demi-elfe? Il ne dit mot même après l’avoir aperçu, et rien de plus tout en s’approchant du petit groupe. « Ne devrions-nous pas quitté cette endroit? Beaucoup trop de personne semble s’y rejoindre et la pleine lune est pour cette nuit… Nous ne pouvons nous permettre qu’ils découvrent notre nature… » Lucian avait raison. Le parasite lui répondit alors : « Ce n’est pas fou… Tss, je hais laisser de la bonne compagnie en arrière mais on n’a pas d’autre choix semble t’il… »

Lucian ce retourna et s’apprêtait à partir, mais la venu d’un autre demi-être le retint une seconde. Il marchait sans crainte, ou inconsciemment, vers le petit groupe. L’ancien capitaine soupira, il ce demandait ce qu’il ce passait mais il ne pouvait rester. Il ne salua qui que ce sois et partie, lançant à ceux derrière lui : « Tout ceux qui me suivrons le paierons de leur vie! ». Il sortie alors de l’antre paisible des mort et enfourcha sa monture, il ce mis au petit galop pour trouver une auberge l’où il pourrait dormir. La nuit fut longue et sa journée bien remplit, mais un peu de sommeille ne lui ferait pas de mal. Il déambula les grandes rues pour trouver un endroit le moins luxueux, il attirerait que trop l’attention sur lui s’il allait dans un endroit remplit de bonne gens. Alors qu’il était retourné dans les bas cartiers de la ville, il aperçu la milice. Qui semblait toujours chercher ces êtres elfiques, probablement pour avoir voulu aider cette elfe auquel l’un d’eux à fait mention plus-tôt. L’un des gardes, voyant l’arriver du cavalier s’approcha de lui.

« Qui es-tu? Je ne me souviens pas d’avoir déjà vue ta gueule?» Dit impoliment le milicien. Les autres ce mirent également à arriver, entourant Lucian. Celui-ci jeta sa toge sale et teinter de sang au sol, révélant son armure aux miliciens il regarda son interlocuteur et lui dit : « Je suis le capitaine de l’armer de Terrebelum, votre impolitesse mériterai bien une punition, mais pour ma part je suis pressé et votre impudente personne m’empêche de passer… »

« Par… Pardonner mon égard messire…» Dit le soldat tout en s’écartant de la route du cavalier. Lucian le fixa tout en passant à coter, laissant la toge sale et puante derrière lui. « Mais quelle bande d’imbécile! » s’exclama Lucian intérieurement.

Il continua à arpenter les rues comme si rien ne s’était produit, il avait par contre mis son casque. Cachant ainsi son visage et lui donnant un air plus imposant, il ne voulait être questionné ou arrêter, il trouva donc une auberge dans une ruelle. En très mauvaise état et il ne semblait n’y avoir personne. Sur la porte d’entrer des planches y était clouer. Il ce retourna exaspérer, et il chercha un endroit paisible pour dormir pendant plus d’une heure sans en trouver une seule. Il retourna alors au cimetière où il dormira près de la tombe d’Unas. Le soleil haut dans le ciel montrait qu’il devait être près de midi. Il entra alors dans le cimetière et retourna sur les tombes des nobles, entra dans les petites catacombes dans lequel ils entreposaient les hauts dignitaires. Il attacha son cheval dans l’entrer et s’allongea au sol, ce berçant dans le chant paisible et serein des morts. Une berceuse qui, dit-on, nous entrainent dans le plus long et profond des rêves. Mais Lucian ce réveilla alors que des bruits à l’extérieur faisait rage. Il empoigna son épée et partie vérifier, la nuit tombait et le doux souffle du soir léchait les joues de l’ex-capitaine. Des hommes semblaient enterrer les cadavres des miliciens morts, il regarda un peu la scène avant de vouloir retourner à l’intérieur, mais quelque chose attira son attention... La lune pleine qui ornait le ciel de sa cristalline présence le ciel obscurci de la nuit, avait plongé ces éclats dans les rétines de Lucian. Son cœur battait d’abord plus vite et ensuite s’arrêta, sa respiration haletante s’étouffa sous l’impulsion du cœur soudainement arrêter. Il ce rappela qu’il portait encore son armure, brisa sa transe et l’enleva en vitesse. Ses mains moins habile ures une misère fou à placer ces effets dans les sacs de son cheval. Il s’éloigna alors tout en résistant à la transformation, la douleur était insupportable mais il ne voulait pas blesser sa monture. Il sortit alors des catacombes et sans réellement le désirer, ce dirigea en direction des cadavres jonchant le sol. Les hommes qui étaient présent le regardaient avec étonnement.

« Est-ce que vous allez bien? » demanda l’un des hommes en s’approchant du lycan désormais nu.

Lucian commença alors à ce transformé, ne pouvant plus contenir cette envie incontrôlable. Ses sous leurs regards apeurer que l’ex-capitaine ce métamorphosa en un monstre. Un reptile mesurant les trois mètres de long et sa langue de varan en constant mouvement leurs faisaient désormais face. Le plus près ce fi mordre par la bête et les autres dans leurs peurs s’enfuir. Le Komodo ne tua pas sa première victime sachant que le poison allait s’en occuper, et partit à la chasse des deux autres. Courant quatre fois plus vite que l’humain, le varan n’eu aucun mal à les rattrapés et mettre un terme à leur vie. Ce régalant de leur chaire, délectant de leur odeur, s’amusant intérieurement de leur mort.

HJ: L'administrateur ma demander de faire passer une journée complete puisque c'était la pleine lune aujourdhui.

Il y avait tant de nouveaux venues dans la cimetière que la vampire commençait à se questionner sur l'authenticité des rumeurs qui circulaient sur ce lieu 'maudit' et 'effrayant'. Il n'était pas question de rester une seconde de plus...À ce rythme toute la populace de Terrebelum transformerait le cimetière en foire. Et moi, je serai la bête en démonstration...

La vampire suivit des yeux l'homme aux bottes souillées de sang qui avait eu la même réflexion qu'elle et se tourna ensuite vers le demi-elfe qui était venu à son 'secours'.

- Votre quête ne m'interpelle guère... Cet elfe en question n'avait qu'à calculer l'étendue de ses gestes...et doit maintenant en subir les conséquences.

Sans un regard pour le reste de l'assemblée, la rouquine reprit possession de sa cape de velours, laissée un peu plus tôt sur la tombe de Lohan. D'un geste bref, le lourd tissu sombre vint se poser sur ses épaules et couvrit son corps et ses vêtements tâchés du sang de ses victimes.

C'est d'un pas lent et pensif que la vampire quitta la cimetière, errant dans les ruelles souillées qui entouraient ce quartier désolé. Malgré son repas consistant, l'énergie utilisée pour catalyser sa première... boule de feu ou un amas de feu quelconque, s'était évaporée avec elle. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de se coucher avant l'aube et d'éviter le levée de cet astre maudit qui la confinait dans les ténèbres pour l'éternité.

N'en pouvait plus de se traîner comme un pantin sans vie, la vampire se laissa choir dans un coin sombre d'une ruelle, assez bien camouflée entre des caissons de bois, et s'endormit aussitôt, bercée par des rêves sombres et rouges.

- Hé Miss! Ce n'est pas sécuritaire de dormir ainsi dans une ruelle... Les bandits sont chose courante ici... lui lança un homme en la secouant plus ou moins gentiment.

Aeilis n'avait pas la force d'ouvrir les yeux et espérait ardemment qu'il l'a laisse pour morte et qu'il reparte avertir les autorités concernées. Ce qui me donnerait tout juste le temps de déguerpir...Mais l'homme l'agrippa fortement par les épaules, découvrant son corps et sa robe teintés d'une substance pourpre et odorante. L'homme crut un instant tenir un cadavre entre ses mains, mais comprit qu'il avait tout faux lorsqu'il croisa le regard émeraude de la jeune femme.

La vampire réalisa alors qu'elle n'était pas tombée sur la bonne personne. L'homme en armure la jaugeait d'un air mauvais et appela rapidement du renfort en criant haut et fort qu'il avait une vampire entre les mains, une vampire qui arborait encore les preuves irréfutables d'un meurtre récent. Ses jambes se fendirent l'air à plusieurs reprises, tandis qu'elle siffla hargneusement entre ses dents. Rien à faire, les trois hommes la ligotèrent, lui couvrirent la bouche et la tête, avant de la traîner de force vers un lieu qu'elle connaissait bien... la prison.